À Bamako ces derniers jours, les grin, ces « clubs » à ciel ouvert où l’on palabre, autour d’un thé, de tout et de rien entre voisins et amis à la tombée de la nuit, sont particulièrement agités. Tendus même. Certains sourires sont de façade, et malgré les affinités, les arrière-pensées sont omniprésentes. Si l’on y parle de politique comme d’habitude, la parole n’est pas vraiment libre. « Ceux qui, comme moi, critiquent la junte ne sont pas bien vus. Pour éviter les frictions, je préfère me taire en ce moment », témoigne D., un juriste employé par une ONG qui ne manquerait pour rien au monde ce rendez-vous hebdomadaire. Comme les autres interlocuteurs de Mediapart joints par téléphone, D. a requis l’anonymat. « La pression est trop forte pour parler librement », s’excuse-t-il.
#FREEMORTAZA
Depuis le 7 janvier 2023 notre confrère et ami Mortaza Behboudi est emprisonné en Afghanistan, dans les prisons talibanes.
Nous ne l’oublions pas et réclamons sa libération.