Barkhane, une opération dans l’impasse

Emmanuel Macron devrait annoncer un « ajustement » de la force déployée dans le cadre de l’opération Barkhane lors du G5 Sahel, lundi et mardi. Plus de six ans après le lancement, les certitudes ont laissé place aux interrogations et au doute.
Présence française au Sahel: au-delà de l’échec militaire

Au-delà de son bilan militaire mitigé, l’opération française Barkhane – dédiée à la lutte contre les groupes djihadistes au Sahel – est le symptôme d’une série d’échecs politiques et diplomatiques qui ne concernent pas que la France.
Comme toujours, l’armée française nie toute bavure au Mali
Près de vingt hommes ont été tués, et plusieurs blessés, dimanche 3 janvier près du village de Bounti, au centre du Mali. L’armée française assure qu’il s’agissait de djihadistes, mais il semble que des civils qui participaient à un mariage ont également été frappés.
L’armée française arme ses drones, mais le débat est confisqué

Officiellement, un drone de l’armée française a frappé pour la première fois le 21 décembre 2019 au Mali. Depuis, cela ne s’arrête pas. Mais on ne connaît jamais les cibles visées, ni le bilan exact des frappes.
Au Sahel, le spectre de la menace fantôme

Au Mali, où deux militaires français ont encore été tués, au Niger ou au Burkina Faso, les groupes djihadistes ont revu leurs pratiques en raison de la présence de drones armés par l’armée française. Mais la crainte de ce qui peut venir du ciel affecte aussi les populations civiles.
Victimes collatérales de l’armée française: au Mali, la grande hypocrisie

Au nom du respect des civils victimes de conflits armés, l’armée française se targue de verser des indemnisations financières à ses « dommages collatéraux ». Sauf au Mali, où la France – en guerre depuis 2013 – a choisi de laisser les autorités maliennes réparer les dégâts commis par ses soldats. Mais le système n’a jamais fonctionné.
Victimes collatérales de l’armée française: les coulisses de dédommagements secrets

La pratique est fréquente mais quasi inconnue : les militaires français versent régulièrement des indemnisations financières à leurs « dommages collatéraux » – le plus souvent des civils étrangers. Même les parlementaires n’ont pas de droit de regard sur cet argent public. Il s’agit pourtant du sort que notre pays réserve à ceux qu’il blesse, tue ou prive de ses biens. Mediapart dévoile les coulisses de ces accords amiables.
Massacres au Sahel: le silence complice de la France
Après le sommet de Pau de janvier, au cours duquel il a été décidé d’accentuer la pression sur les groupes djihadistes, les armées sahéliennes ont commis une série de tueries. Les organisations des droits de l’homme dénoncent, Paris se tait.
Au Sahel, les civils payent le prix du «sursaut» militaire

Depuis janvier, la France et ses alliés du G5 Sahel ont décidé de frapper fort dans la guerre contre les groupes djihadistes sahéliens au prix d’exactions contre les civils. Les armées malienne et nigérienne sont pointées du doigt. Tout comme les Français.
Au Sahel, comment la France a perdu la confiance de ses alliés touaregs
Lundi 13 janvier, Emmanuel Macron reçoit les présidents mauritanien, malien, burkinabé, nigérien et tchadien pour un sommet consacré au Sahel et aux « objectifs de l’engagement français ». Mais au Mali, si les militaires français étaient bienvenus 2013, « aujourd’hui, tout le monde s’en méfie ».
Sahel: la priorité donnée à la solution militaire conduit à l’enlisement
Sept ans après le début des opérations militaires françaises au Mali, le chef de l’État va-t-il comprendre que la lutte contre le djihadisme n’est pas la seule réponse à fournir à l’instabilité du Sahel ? Le passé colonial de Paris et les survivances de la Françafrique permettent d’en douter.
A Ouagadougou, le G5 Sahel placardisé
Un sommet extraordinaire de la Cedeao consacré à la lutte contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest se tient à Ouagadougou du 12 au 14 septembre. Au centre des discussions : la menace djihadiste et l’amélioration de la coordination sécuritaire entre pays membres. Un camouflet pour le G5 Sahel.
Démuni et contesté, le G5 Sahel patine
Emmanuel Macron a rencontré lundi ses homologues du G5 Sahel, en marge du sommet de l’Union africaine réuni à Nouakchott (Mauritanie). Tandis que les dirigeants africains regrettent de devoir mendier les fonds promis à la force antiterroriste, les attaques se poursuivent, tout comme les critiques.
Au Burkina Faso, les jeunes Peuls pris entre deux feux

Dans un Burkina Faso en proie à la menace du djihad armé, les jeunes de l’ethnie peule sont des recrues parfaites pour les groupes armés qui capitalisent sur les difficultés de la région, le taux de pauvreté affolant et les atrocités de l’armée régulière. Ceux qui refusent de s’enrôler font face à la suspicion de la population.
> Au Mali, l’armée paie par le sang la faillite de l’Etat
Au Mali, l’armée paie par le sang la faillite de l’Etat

Les attaques de groupes djihadistes contres les militaires maliens se multiplient. Selon l’ONU, 67 d’entre eux ont été tués entre mars et mai. Un assaut lancé fin septembre contre un camp situé près de la frontière avec le Burkina Faso a provoqué la mort de 38 soldats. L’un des bilans les plus lourds de ces dernières années.
Dans le Sahel, un mirage nommé Barkhane

Emmanuel Macron se rend ce vendredi à Gao (Mali), pour une visite auprès des troupes françaises engagées dans la lutte contre les groupes djihadistes. Mais l’opération Barkhane n’est pas l’indéniable succès vendu depuis trois ans par le ministère de la défense devenu celui des armées.
Au Sahel, une paix introuvable
La force conjointe regroupant Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad et Mauritanie est attendue pour le mois d'octobre. Cinq ans après le déclenchement des opérations Serval, puis Barkhane, par la France, impuissance militaire et inertie politique se conjuguent.
Notre dossier: Mali, guerre et crises
Retrouvez nos articles, analyses, reportages, entretiens sur ce pays au cœur d'un Sahel en crise.
Au Sahel, le calvaire des enfants dits «djihadistes»

De nombreux mineurs font indirectement les frais de la lutte antiterroriste menée par les États de la zone sahélienne avec le soutien des pays occidentaux. Au Nigeria, notamment, l’armée détient, selon HRW, des milliers d’enfants dans des conditions inhumaines en raison de leur appartenance présumée à Boko Haram. Au Tchad, au Mali et au Niger, ils ne seraient pas violentés, mais sont traités comme des adultes.
Dans le centre du Mali, un nouveau massacre fait suite à de nouvelles défaillances
Le hameau de Sobame-Dah a connu à son tour l’horreur ce dimanche 9 juin. Cette fois, les victimes ne sont pas peules, mais dogons. L’attaque n’a pas été revendiquée, et pourrait provenir de groupes djihadistes actifs dans cette zone ou de milices d’autodéfense. Le gouvernement malien semble toujours incapable de faire face à cette spirale meurtrière d’attaques et de représailles.
Otages français libérés: le Burkina, zone de conquête des djihadistes
L’Élysée a annoncé vendredi 10 mai qu’une opération menée par l’armée dans la nuit de jeudi à vendredi dans le nord du Burkina Faso avait permis de libérer quatre otages, dont deux Français. Deux militaires des forces spéciales ont été tués. Dans le nord et l’est du Burkina, les djihadistes s’imposent de plus en plus.
Entre massacre et lutte antiterroriste, l’armée malienne à l’épreuve du feu

L’agence française de développement a annulé la publication d’un dossier sur le Mali qui devait paraître dans sa revue Afrique contemporaine. En cause, des articles qui ont déplu, mettant à mal la stratégie de la France ou les autorités du Mali. Mediapart publie l’un d’eux, consacré aux accusations visant l’armée malienne.
Tous les articles
- Barkhane, une opération dans l’impasse
- L’Allemagne participera au prochain sommet sur le Sahel au Tchad
- Présence française au Sahel: au-delà de l’échec militaire
- Comme toujours, l’armée française nie toute bavure au Mali
- En Afrique de l’Ouest, les libertés publiques de plus en plus malmenées
- Des militaires français compromettent la sécurité de leurs opérations sur les réseaux sociaux
- Niger: Macron veut «tirer les conséquences militaires» de l’attaque
- Au Sahel, les civils payent le prix du «sursaut» militaire
- G5 Sahel: pourquoi l’engagement militaire de la France est contesté
- Au Burkina Faso, les jeunes Peuls pris entre deux feux
- Sahel: la priorité donnée à la solution militaire conduit à l’enlisement
- Au Mali, l’armée paie par le sang la faillite de l’Etat
- Au Sahel, le calvaire des enfants dits «djihadistes»
- Le Burkina Faso, entre péril sécuritaire et mécontentement populaire
- A Ouagadougou, le G5 Sahel placardisé