Le hameau de Sobame-Dah a connu à son tour l’horreur ce dimanche 9 juin. Cette fois, les victimes ne sont pas peules, mais dogons. L’attaque n’a pas été revendiquée, et pourrait provenir de groupes djihadistes actifs dans cette zone ou de milices d’autodéfense. Le gouvernement malien semble toujours incapable de faire face à cette spirale meurtrière d’attaques et de représailles.
L’Élysée a annoncé vendredi 10 mai qu’une opération menée par l’armée dans la nuit de jeudi à vendredi dans le nord du Burkina Faso avait permis de libérer quatre otages, dont deux Français. Deux militaires des forces spéciales ont été tués. Dans le nord et l’est du Burkina, les djihadistes s’imposent de plus en plus.
L’agence française de développement a annulé la publication d’un dossier sur le Mali qui devait paraître dans sa revue Afrique contemporaine. En cause, des articles qui ont déplu, mettant à mal la stratégie de la France ou les autorités du Mali. Mediapart publie l’un d’eux, consacré aux accusations visant l’armée malienne.
Présentée comme une opération destinée à empêcher la chute du régime indéfendable d’Idriss Déby, l’intervention de l’aviation militaire française contre une colonne rebelle, au nord du Tchad, avait aussi et peut-être surtout pour but de permettre la poursuite de l’opération Barkhane, estime l’opposant historique Saleh Kebzabo.
Emmanuel Macron a rencontré lundi ses homologues du G5 Sahel, en marge du sommet de l’Union africaine réuni à Nouakchott (Mauritanie). Tandis que les dirigeants africains regrettent de devoir mendier les fonds promis à la force antiterroriste, les attaques se poursuivent, tout comme les critiques.
La force conjointe regroupant Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad et Mauritanie est attendue pour le mois d'octobre. Cinq ans après le déclenchement des opérations Serval, puis Barkhane, par la France, impuissance militaire et inertie politique se conjuguent.
Emmanuel Macron se rend ce vendredi à Gao (Mali), pour une visite auprès des troupes françaises engagées dans la lutte contre les groupes djihadistes. Mais l’opération Barkhane n’est pas l’indéniable succès vendu depuis trois ans par le ministère de la défense devenu celui des armées.
Directeur de la publication : Edwy Plenel
Direction éditoriale : Stéphane Alliès et Carine Fouteau
Le journal MEDIAPART est édité par la Société Editrice de Mediapart (SAS).
Durée de la société : quatre-vingt-dix-neuf ans à compter du 24 octobre 2007.
Actionnaires directs et indirects : Société pour l’Indépendance de Mediapart, Fonds pour une Presse Libre, Association pour le droit de savoir
Rédaction et administration : 127 avenue Ledru-Rollin, 75011 Paris
Courriel : contact@mediapart.fr
Téléphone : + 33 (0) 1 44 68 99 08
Propriétaire, éditeur, imprimeur : Société Editrice de Mediapart
Abonnement : pour toute information, question ou conseil, le service abonnés de Mediapart peut être contacté par courriel à l’adresse : serviceabonnement@mediapart.fr ou par courrier à l'adresse : Service abonnés Mediapart, 11 place Charles de Gaulle 86000 Poitiers. Vous pouvez également adresser vos courriers à Société Editrice de Mediapart, 127 avenue Ledru-Rollin, 75011 Paris.