Après Paris en juillet 2024, la diplomatie marocaine s’est targuée d’avoir obtenu le soutien de Londres et de Lisbonne sur son plan d’autonomie pour le Sahara occidental. Mais juridiquement, le conflit ne trouve toujours pas d’issue.
Au Niger, des communautés victimes de la furie de l’armée française en 1899 demandent à la France, dans le cadre des instances onusiennes, de reconnaître ses crimes coloniaux et de les réparer. C’est hors de question pour Paris, dans un contexte de rupture diplomatique avec Niamey.
Début juillet, une « marche de la dignité » a été organisée dans l’une des régions les plus marginalisées du Maroc. Un rappel brutal à la réalité des inégalités qui structurent le pays, et un défi majeur pour la survie du régime de Mohammed VI.
Depuis juin 2022, cette mesure exceptionnelle vise à faire face à la menace djihadiste venue du Sahel voisin. Mais elle a contribué à plonger une population déjà appauvrie dans une précarité extrême. Les espoirs d’un retour à la normale s’amenuisent, tandis que la riposte militaire s’intensifie.
Après la répression meurtrière des manifestations de juin, et alors que de nouvelles mobilisations sont prévues mercredi et jeudi, des voix s’élèvent pour demander à la France de suspendre sa coopération militaire avec Lomé. Depuis 1963, Paris forme l’armée togolaise.
Le président algérien n’a pas accordé sa grâce à l’écrivain franco-algérien, contrairement à ce qu’espéraient ses soutiens. Si sa détention suscite une forte mobilisation en France, c’est la méfiance qui l’emporte au Maghreb. Y compris chez les militants et les intellectuels de la gauche laïque.
Mardi 1er juillet, la peine de l’écrivain Boualem Sansal, notamment pour « atteinte à l’unité nationale », a été confirmée en appel. Depuis son arrestation en novembre dernier, l’écrivain est suspendu aux tensions diplomatiques entre Paris et Alger et espère une grâce présidentielle.
Le régime de Faure Gnassingbé recourt à des méthodes de plus en plus violentes contre les manifestants qui contestent son pouvoir. Après sept morts et des centaines de blessés, partis politiques et organisations de la société civile disent leur indignation. Malgré la peur, les jeunes n’entendent pas renoncer.
Un an après des mobilisations ayant fait 60 morts, William Ruto a répondu, une nouvelle fois, par la force aux manifestants qui réclamaient justice. À deux ans de l’élection présidentielle, ces derniers dénoncent la disparition des opposants, l’impunité policière et la corruption.
Poussé vers la sortie par le gouvernement nigérien, qui vient d’annoncer la nationalisation d’une de ses filiales, le géant français de l’uranium est accusé de ne pas assumer ses responsabilités sociales et environnementales. En cause : sa décision de suspendre le programme de réhabilitation de la mine de la Cominak.
Alors qu’Israël bombardait l’Iran, des milliers de personnes venues du monde entier s’étaient donné rendez-vous vendredi 13 juin en Égypte, pour se rendre à Rafah et briser pacifiquement le blocus israélien. Mais la police de Sissi a fait son possible pour tuer dans l’œuf leur initiative.
L’attaque israélienne contre l’Iran, lancée vendredi 13 juin, a déclenché une guerre inédite dans une région déjà endeuillée par la guerre génocidaire contre Gaza. Le tout dans un silence assourdissant des monarchies du Golfe et des États du Maghreb.
Pour la première fois, une partie de la jeunesse du pays s’est soulevée en dehors de tout cadre politique contre le pouvoir de Faure Gnassingbé, qui dirige le pays depuis 2005. La mobilisation s’est organisée sur les réseaux sociaux.
Comme Nelson Amenya, réfugié en France après avoir dénoncé un scandale à 2 milliards de dollars, de nombreux lanceurs d’alerte kényans sont menacés. Faute de loi qui les protège, ils préfèrent souvent l’exil.
Crise identitaire ? Ou crise politique, après des expériences gouvernementales difficiles ? Ou encore crise structurelle, avec des scandales de corruption et des scissions à répétition ? Les partis islamistes au Maghreb sont aujourd’hui dans le creux de la vague.
La récente rupture diplomatique entre la Belgique et le Rwanda fait remonter de vieilles rancœurs historiques. Parmi celles-ci, le fait que le colonisateur belge aurait sciemment voulu couper Kigali d’une partie de son territoire, située dans le Nord-Kivu. De récents travaux tendent à prouver que cette accusation est tout à fait fondée.