Le tribunal de Dar El-Beïda, dans les environs de la capitale algérienne, a condamné l’écrivain notamment pour « atteinte à l’unité nationale ». Alors qu’il est à un âge avancé et souffre d’un cancer, son avocat français affirme n’avoir pas pu défendre son cas comme il se doit.
En plus de Boualem Sansal, des centaines de personnes sont emprisonnées pour s’être exprimées librement, avoir vanté le Hirak, le mouvement de contestation sociale né en 2019, ou défendu les droits humains. Mediapart en dresse une liste non exhaustive.
Le cas de Boualem Sansal, âgé et malade, est particulier par sa dimension politico-diplomatique, au cœur du froid polaire entre la France et l’Algérie. Son procès s’insère dans une vague répressive post-printemps arabe qui s’étend à tout le Maghreb. Et qui ne cesse de se durcir.
Face à ce qu’ils perçoivent comme une agression, voire un acharnement, de nombreux Algériens estiment qu’il faut tourner le dos à l’ancienne puissance coloniale. Seules celles et ceux ayant des enfants en France se disent inquiets et déplorent cette nouvelle crise algéro-française.
Très attendue, la réforme est entrée en phase d’écriture et doit être soumise au Parlement. Après l’avis des autorités religieuses, plusieurs amendements progressistes sont passés à la trappe, ne laissant qu’une marge de manœuvre bien réduite aux législateurs.
Comme lors de son premier mandat, et malgré la guerre à Gaza, Trump fera de la normalisation avec Israël un important enjeu stratégique dans le Maghreb. Il espère voir l’exemple marocain s’étendre à ses voisins.
Tadjou Attada, ancien coach de l’équipe nationale de taekwondo, a été condamné vendredi 21 février à de la prison ferme. Mariama Cissé l’accusait d’avoir bloqué sa carrière parce qu’elle refusait ses avances. Un procès suivi de près par les associations féministes qui ont soutenu la sportive.
Depuis plus d’un an, la frontière entre le Burundi et le Rwanda est fermée. L’avancée du M23, soutenu par le Rwanda à l’est de la RDC, à quelques kilomètres de la frontière burundaise, est une nouvelle source de tension. Au grand dam des Burundais qui dépendent des échanges avec leurs voisins au nord.
Dimanche 16 février, le groupe armé M23 est entré dans la capitale provinciale du Sud-Kivu, Bukavu. Son avancée fulgurante dans les Kivu interroge sur le futur de la région. Des milliers de personnes ont été tuées et des centaines de milliers sont déplacées.
Les trois pays ont lancé des réformes pour remettre la main sur les ressources de leur sous-sol. Ils n’ont pas hésité à engager des bras de fer avec de puissantes compagnies étrangères, dont certaines refusent de se plier aux nouvelles règles. Le Sénégal pourrait les suivre.
Le groupe armé poursuit son avancée dans l’Est du Congo, avec l’appui du Rwanda voisin, et menace désormais Bukavu, ville d’un million d’habitants. Une rencontre est prévue le 8 février entre les chefs d’État congolais et rwandais.
Si les forages et l’oléoduc de TotalEnergies du mégaprojet Tilenga-Eacop sont promus comme une occasion de sortir les Ougandais de la pauvreté, les contrats de sous-traitance de l’entreprise dévoilent que les investissements du groupe français profitent à au moins une trentaine de membres ou de proches de la famille de Yoweri Museveni, dictateur à la tête du pays depuis trente-neuf ans.
Des manifestants en colère ont attaqué plusieurs ambassades dans la capitale de la République démoratique du Congo, dont celles du Rwanda et de la France. Les rebelles du M23, appuyés par des soldats rwandais, sont entrés dimanche à Goma, grande ville de l’est du pays.
Des dizaines de responsables politiques, d’hommes d’affaires, de journalistes et de militants et militantes sont en prison. Sihem Bensedrine, en grève de la faim, a été hospitalisée. La peine de l’avocate Sonia Dahmani a été à peine réduite en appel. D’autres ont vu leur détention prolongée.
Dans « Barbarie numérique, une autre histoire du monde connecté », le sociologue Fabien Lebrun explique comment la révolution numérique est depuis trente ans l’une des causes des guerres dans l’est de la RDC, où une grande partie des minerais nécessaires sont disponibles.
Le mouvement rebelle M23 soutenu par l’armée rwandaise est entré dans la ville d’un million d’habitants, sans parvenir pour l’heure à la contrôler totalement. Ni les forces internationales déployées sur place, ni les États partenaires du Rwanda n’ont pu – ou voulu – empêcher la catastrophe humanitaire qui s’annonce.