À l’approche des élections législatives du 17 novembre, le livre de l’historienne française Séverine Awenengo Dalberto, consacré à la Casamance, a enflammé le débat public. Le premier ministre a annoncé son interdiction. Derrière l’enjeu historique, de cyniques calculs politiques.
Le Gabon, sous régime militaire, vote samedi 16 novembre pour l’adoption d’une nouvelle Constitution qui consacre un régime hyperprésidentiel, alors que le général Oligui Nguema ne cache pas son désir de rester à la tête du pays. Le texte fait craindre une « consécration du despotisme ».
Les États-Unis et l’Union européenne voudraient redonner vie à une ancienne route coloniale pour évacuer les minerais de la RDC vers l’océan Atlantique, afin de contester le quasi-monopole chinois sur ces ressources. Mais la brouille entre Kinshasa et Kigali contrarie ce projet.
Emmanuel Macron a reconnu vendredi que le militant indépendantiste algérien Larbi Ben M’hidi avait été « assassiné par des militaires français » en 1957. Pour l’historien algérien Noureddine Amara, cette reconnaissance reste un geste mémoriel en trompe-l’œil.
Beaucoup de leurs aînés ont grandi avec un enseignement partiellement francophone et une volonté d’étudier en Europe. Mais pour la jeunesse tunisienne, la dénonciation du génocide en Palestine et la guerre au Liban changent durablement leur relation à l’Occident.
À Tanger, Rabat ou Casablanca, des rassemblements contre la position de la France sur la guerre au Proche-Orient ont été organisés tout au long de la visite d’État d’Emmanuel Macron au Maroc. Ils visaient aussi la normalisation adoptée par le royaume vis-à-vis d’Israël.
En décembre 1944 au Sénégal, des tirailleurs africains de l’armée française étaient abattus sur ordre de leurs propres officiers pour avoir réclamé des sommes d’argent qui leur étaient dues. Quatre-vingts ans plus tard, le fils d’une victime continue de demander réparation. En vain.
Il y a tout juste dix ans, une insurrection populaire mettait fin au long règne de Blaise Compaoré et suscitait un immense espoir en Afrique de l’Ouest. Aujourd’hui, les acteurs de cette révolte déchantent : tous les droits conquis ont été sapés par la dictature.
Dans une série d’arrêts, la Cour de justice de l’UE a confirmé la suspension d’accords commerciaux négociés entre l’UE et le Maroc, parce qu’ils n’ont pas assez pris en compte le consentement du Sahara occidental que Rabat, avec l’assentiment français, considère comme ses « provinces du Sud ».
Le scrutin du dimanche 6 octobre va départager trois candidats seulement, dont le président sortant, Kaïs Saïed, et un opposant actuellement en détention. Treize ans après la révolution tunisienne, cette élection remet en jeu les acquis démocratiques du pays.
Le parquet fédéral belge a ouvert une enquête pour blanchiment à l’encontre de l’ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo-Kinshasa, Deogratias Mutombo. C’est la troisième enquête judiciaire ouverte à la suite de notre série « Congo hold-up ».
Selon le média Politico, des soldats mozambicains chargés de protéger une concession de TotalEnergies auraient violé et tué entre 150 et 250 civils au sein du site en 2021. Des ONG appellent à l’ouverture d’une enquête.
Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah, célèbres opposants guinéens, sont portés disparus depuis deux mois, après avoir été enlevés à Conakry par des militaires. Interpellées, les autorités françaises, principales partenaires de la junte au pouvoir, restent muettes.
Plongée photographique à Djibouti et en Éthiopie dans le business très lucratif du khat. Cette drogue sous forme de feuilles à mâcher libère des principes actifs semblables à ceux des amphétamines. Alors qu’elle est consommée majoritairement par des hommes, son commerce est, lui, organisé par les femmes.
Le séisme qui a tué près 3 000 personnes dans le Haut-Atlas, le 8 septembre 2023, a également fait de nombreux sinistrés qui s’organisent pour dénoncer une mauvaise gestion de la reconstruction. Les aides promises tardent à arriver, alors que la corruption gangrène les démarches administratives.
Les Algériens sont appelés samedi 7 septembre à participer à un scrutin présidentiel verrouillé, un simulacre démocratique où, sans surprise, le président sortant Abdelmadjid Tebboune devrait être réélu.