Si les forages et l’oléoduc de TotalEnergies du mégaprojet Tilenga-Eacop sont promus comme une occasion de sortir les Ougandais de la pauvreté, les contrats de sous-traitance de l’entreprise dévoilent que les investissements du groupe français profitent à au moins une trentaine de membres ou de proches de la famille de Yoweri Museveni, dictateur à la tête du pays depuis trente-neuf ans.
Des manifestants en colère ont attaqué plusieurs ambassades dans la capitale de la République démoratique du Congo, dont celles du Rwanda et de la France. Les rebelles du M23, appuyés par des soldats rwandais, sont entrés dimanche à Goma, grande ville de l’est du pays.
Des dizaines de responsables politiques, d’hommes d’affaires, de journalistes et de militants et militantes sont en prison. Sihem Bensedrine, en grève de la faim, a été hospitalisée. La peine de l’avocate Sonia Dahmani a été à peine réduite en appel. D’autres ont vu leur détention prolongée.
Dans « Barbarie numérique, une autre histoire du monde connecté », le sociologue Fabien Lebrun explique comment la révolution numérique est depuis trente ans l’une des causes des guerres dans l’est de la RDC, où une grande partie des minerais nécessaires sont disponibles.
Le mouvement rebelle M23 soutenu par l’armée rwandaise est entré dans la ville d’un million d’habitants, sans parvenir pour l’heure à la contrôler totalement. Ni les forces internationales déployées sur place, ni les États partenaires du Rwanda n’ont pu – ou voulu – empêcher la catastrophe humanitaire qui s’annonce.
Le chef de l’ONU a appelé dimanche 26 janvier au retrait des forces rwandaises, qui combattent l’armée congolaise dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) avec le groupe armé du M23 et ont avancé avec lui jusqu’aux portes de la grande ville de Goma.
Cours de langue, bourses d’études, événements culturels… Les « Maisons russes » sont devenues le principal instrument de la diplomatie culturelle du Kremlin et contribuent à implanter durablement Moscou sur le continent africain.
De 2009 à 2018, l’Afrique du Sud a été mise en coupe réglée par trois frères d’origine indienne, les Gupta. Leur alliance avec le chef d’État a donné lieu à un détournement massif d’argent public. Et a fini par provoquer un scandale d’ampleur et un séisme politique.
Le 13 décembre 1998, le journaliste d’investigation Norbert Zongo perdait la vie dans l’incendie de sa voiture. Vingt-six ans après ce crime impuni, les journalistes burkinabés sont à nouveau ciblés par le pouvoir politique. Petit à petit, l’autocensure s’impose.
À Casablanca, un activiste du mouvement propalestinien Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) va être jugé pour « incitation à commettre des crimes et des délits ». Un procès dénoncé comme politique par les associations de défense des droits humains.
Dans un entretien à Mediapart, le politiste Nedjib Sidi Moussa décrypte les raisons de la solidarité française à géométrie variable envers les détenus d’opinion algériens et pointe la tendance lourde du milieu littéraire français à promouvoir les auteurs du Maghreb seulement lorsque ceux-ci réhabilitent le colonialisme français.
Le 1er décembre 1944, au Sénégal, l’armée française ouvrait le feu sur des tirailleurs africains qui réclamaient leur paye. Quatre-vingts ans après, on ignore toujours le nombre des victimes, tout comme l’endroit où elles ont été enterrées. La France continue de faire obstacle à la vérité.
À l’approche des élections législatives du 17 novembre, le livre de l’historienne française Séverine Awenengo Dalberto, consacré à la Casamance, a enflammé le débat public. Le premier ministre a annoncé son interdiction. Derrière l’enjeu historique, de cyniques calculs politiques.
Le Gabon, sous régime militaire, vote samedi 16 novembre pour l’adoption d’une nouvelle Constitution qui consacre un régime hyperprésidentiel, alors que le général Oligui Nguema ne cache pas son désir de rester à la tête du pays. Le texte fait craindre une « consécration du despotisme ».
Les États-Unis et l’Union européenne voudraient redonner vie à une ancienne route coloniale pour évacuer les minerais de la RDC vers l’océan Atlantique, afin de contester le quasi-monopole chinois sur ces ressources. Mais la brouille entre Kinshasa et Kigali contrarie ce projet.
Emmanuel Macron a reconnu vendredi que le militant indépendantiste algérien Larbi Ben M’hidi avait été « assassiné par des militaires français » en 1957. Pour l’historien algérien Noureddine Amara, cette reconnaissance reste un geste mémoriel en trompe-l’œil.