Dimanche 16 février, le groupe armé M23 est entré dans la capitale provinciale du Sud-Kivu, Bukavu. Son avancée fulgurante dans les Kivu interroge sur le futur de la région. Des milliers de personnes ont été tuées et des centaines de milliers sont déplacées.
Les trois pays ont lancé des réformes pour remettre la main sur les ressources de leur sous-sol. Ils n’ont pas hésité à engager des bras de fer avec de puissantes compagnies étrangères, dont certaines refusent de se plier aux nouvelles règles. Le Sénégal pourrait les suivre.
Le groupe armé poursuit son avancée dans l’Est du Congo, avec l’appui du Rwanda voisin, et menace désormais Bukavu, ville d’un million d’habitants. Une rencontre est prévue le 8 février entre les chefs d’État congolais et rwandais.
Si les forages et l’oléoduc de TotalEnergies du mégaprojet Tilenga-Eacop sont promus comme une occasion de sortir les Ougandais de la pauvreté, les contrats de sous-traitance de l’entreprise dévoilent que les investissements du groupe français profitent à au moins une trentaine de membres ou de proches de la famille de Yoweri Museveni, dictateur à la tête du pays depuis trente-neuf ans.
Des manifestants en colère ont attaqué plusieurs ambassades dans la capitale de la République démoratique du Congo, dont celles du Rwanda et de la France. Les rebelles du M23, appuyés par des soldats rwandais, sont entrés dimanche à Goma, grande ville de l’est du pays.
Des dizaines de responsables politiques, d’hommes d’affaires, de journalistes et de militants et militantes sont en prison. Sihem Bensedrine, en grève de la faim, a été hospitalisée. La peine de l’avocate Sonia Dahmani a été à peine réduite en appel. D’autres ont vu leur détention prolongée.
Dans « Barbarie numérique, une autre histoire du monde connecté », le sociologue Fabien Lebrun explique comment la révolution numérique est depuis trente ans l’une des causes des guerres dans l’est de la RDC, où une grande partie des minerais nécessaires sont disponibles.
Le mouvement rebelle M23 soutenu par l’armée rwandaise est entré dans la ville d’un million d’habitants, sans parvenir pour l’heure à la contrôler totalement. Ni les forces internationales déployées sur place, ni les États partenaires du Rwanda n’ont pu – ou voulu – empêcher la catastrophe humanitaire qui s’annonce.
Le chef de l’ONU a appelé dimanche 26 janvier au retrait des forces rwandaises, qui combattent l’armée congolaise dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) avec le groupe armé du M23 et ont avancé avec lui jusqu’aux portes de la grande ville de Goma.
Cours de langue, bourses d’études, événements culturels… Les « Maisons russes » sont devenues le principal instrument de la diplomatie culturelle du Kremlin et contribuent à implanter durablement Moscou sur le continent africain.
De 2009 à 2018, l’Afrique du Sud a été mise en coupe réglée par trois frères d’origine indienne, les Gupta. Leur alliance avec le chef d’État a donné lieu à un détournement massif d’argent public. Et a fini par provoquer un scandale d’ampleur et un séisme politique.
Le 13 décembre 1998, le journaliste d’investigation Norbert Zongo perdait la vie dans l’incendie de sa voiture. Vingt-six ans après ce crime impuni, les journalistes burkinabés sont à nouveau ciblés par le pouvoir politique. Petit à petit, l’autocensure s’impose.
À Casablanca, un activiste du mouvement propalestinien Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) va être jugé pour « incitation à commettre des crimes et des délits ». Un procès dénoncé comme politique par les associations de défense des droits humains.
Dans un entretien à Mediapart, le politiste Nedjib Sidi Moussa décrypte les raisons de la solidarité française à géométrie variable envers les détenus d’opinion algériens et pointe la tendance lourde du milieu littéraire français à promouvoir les auteurs du Maghreb seulement lorsque ceux-ci réhabilitent le colonialisme français.
Le 1er décembre 1944, au Sénégal, l’armée française ouvrait le feu sur des tirailleurs africains qui réclamaient leur paye. Quatre-vingts ans après, on ignore toujours le nombre des victimes, tout comme l’endroit où elles ont été enterrées. La France continue de faire obstacle à la vérité.
À l’approche des élections législatives du 17 novembre, le livre de l’historienne française Séverine Awenengo Dalberto, consacré à la Casamance, a enflammé le débat public. Le premier ministre a annoncé son interdiction. Derrière l’enjeu historique, de cyniques calculs politiques.