Afrique(s) Analyse

Partir ou mourir, le terrible choix des lanceurs d’alerte au Kenya

Comme Nelson Amenya, réfugié en France après avoir dénoncé un scandale à 2 milliards de dollars, de nombreux lanceurs d’alerte kényans sont menacés. Faute de loi qui les protège, ils préfèrent souvent l’exil.

Robert Amalemba (Afrique XXI)

Nairobi (Kenya).– Nelson Amenya, un entrepreneur âgé d’à peine 31 ans, hésite lorsqu’on lui demande ce qu’il va faire après avoir obtenu en France son diplôme d’études supérieures en gestion et management des entreprises. « Je ne rentrerai pas au Kenya. Pas encore, déclare-t-il. Ma boîte de réception est pleine de menaces, des amis m’appellent pour me dire de ne pas revenir. Je ne veux pas finir comme cette dame de la NHIF [National Health Insurance Fund – ndlr], abattue en plein milieu de Nairobi pour avoir dénoncé la situation. »

Réservé aux abonné·es

Se connecter

La lecture des articles est réservée aux abonné·es

Se connecter