International Analyse

En Tunisie, la révolution est mise à mal par l'absence de justice transitionnelle

Dans « l’affaire des martyrs de Thala et Kasserine », dix des vingt-deux responsables, qui comparaissaient devant le tribunal militaire du Kef, ont été acquittés. Un verdict qui illustre la justice à deux vitesses qui continue d'opérer en Tunisie.

Pierre Puchot

Après plus d'un an d'attente, le verdict est finalement tombé, jeudi 14 juin. Dans « l’affaire des martyrs de Thala et Kasserine », vingt-deux responsables tunisiens comparaissaient devant le tribunal militaire du Kef, dans l'ouest du pays. Ils étaient suspectés d’avoir contribué à la mort de 21 personnes, tuées entre le 8 et le 12 janvier 2011, au plus fort de la répression du soulèvement tunisien (lire notre article du 9 janvier 2011). Une fois de plus, l'ancien président tunisien Zine El-Abidine Ben Ali, en exil en Arabie saoudite, a été condamné par contumace, cette fois à une peine de prison à perpétuité. Pour les autres condamnés, les peines varient de 8 à 15 années. Ministre de l’intérieur au moment des faits, Rafik Belhaj Kacem a été condamné à douze ans de prison.

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