Un fait divers pitoyable en dit long sur les liens entre pouvoir et affaires
Trois policiers ont porté plainte contre l'homme d'affaires Alain Duménil pour insultes. Se disant couvert par une immunité diplomatique, l'intéressé, qui vient par ailleurs d'être condamné à un an de prison avec sursis pour complicité de banqueroute, conteste la compétence de la justice française. Ainsi va la vie des affaires sous Sarkozy : il vient pourtant de percevoir 10 millions d'euros de subsides publics.
UneUne altercation entre un automobiliste et des policiers, ponctuée par des insultes d’une rare grossièreté, puis une audience devant le tribunal de grande instance de Paris au cours de laquelle ledit automobiliste cherche à échapper à ses responsabilités en faisant jouer ses relations : les nouvelles turbulences judiciaires dans lesquelles l’homme d’affaires Alain Duménil vient d’être pris relèvent, au premier examen, du simple fait divers. Erreur ! S’il s’agit d’un fait divers, il en dit long, tout de même, sur les années Sarkozy : sur l’affairisme qui a prospéré durant ces cinq années, sur le sentiment d’impunité qu’ont pu éprouver certains protégés du Palais. Comme il en dit long aussi sur l’hypocrisie de l’une des propositions du président sortant, celle qui consiste à instaurer un impôt lié à la nationalité visant les exilés fiscaux.