La loi M-Real, pomme de discorde entre salariés et leaders syndicaux
Cette loi-symbole, qui obligerait les patrons qui veulent fermer un site rentable à le céder à un repreneur, ne figure pas à l'ordre du jour de la conférence sociale. Dans les usines, elle est pourtant très attendue. Mais les confédérations syndicales n'en veulent pas.
« La« La loi M-Real, mais c’est du baratin électoral, de l’affichage électoraliste ! » A la veille de la grande conférence sociale au palais d’Iéna, qui s’ouvre demain, lundi, les organisations syndicales sont vent debout contre l’une des promesses de campagne de François Hollande. Une promesse pourtant très attendue dans les usines où on a vu défiler les candidats à l’Elysée : obliger les patrons qui veulent fermer un site rentable sur l’autel du profit à le céder à un repreneur. C’est la fameuse loi 44-12 « tendant à garantir la poursuite de l'activité des établissements viables notamment lorsqu'ils sont laissés à l'abandon par leur exploitant ». Déposée à l'Assemblée nationale le 28 février, par le député de Corrèze et ses futurs ministres, cette proposition de loi vise à mettre des bâtons dans les roues de tout industriel qui veut se désengager d'une usine française en bonne santé financière en la fermant pour assécher la concurrence et optimiser ses dividendes. Le triste sort des M-Real dans l'Eure, des Arcelor-Mittal en Moselle, des Rio-Tinto-Alcan dans la vallée de la Maurienne, des Fralib dans les Bouches-du-Rhône... et de bien d'autres à venir.