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Areva: Anne Lauvergeon étrille l'Etat actionnaire

L'ex-patronne du groupe nucléaire français estime que l'État a mal joué son rôle d'actionnaire en changeant constamment de stratégie depuis 2003.

La rédaction de Mediapart

«Nous aurions pu rêver d'un État plus constant.» En langage diplomatique des affaires, comprendre: l'État est une girouette, dépourvue de vision à long terme et a plombé le groupe nucléaire qu'il détient à 90%. Anne Lauvergeon, récemment écartée de la tête d'Areva au profit de son numéro 2, raconte dans Le Monde les revirements successifs de l'actionnaire principal: «2003, l'État veut fusionner Areva et Alstom pour sauver ce dernier de la faillite; 2004, il promet une ouverture du capital à 40% et y renonce en 2005; en 2006, on nous refuse d'acquérir une mine représentant 35% des réserves mondiales d'uranium parce qu'on juge insupportable qu'un groupe australien possède 8% d'Areva; en 2007, nouveau projet de fusion avec Alstom; en 2009, il faut de nouveau démanteler Areva», énumère-t-elle.

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