Le soulagement est à la mesure des angoisses de la semaine dernière. Redoutant une nouvelle crise systémique, les marchés ont accueilli lundi l'annonce du plan européen avec la retenue qui les caractérise: tout ce qu'il fallait fuir, oublier, abandonner la semaine dernière est redevenu attirant, intéressant, solide pour l'avenir. Dans une débauche de capitaux, les marchés boursiers ont connu une euphorie hors norme: + 9,66% pour le Cac 40; 14,43 % à Madrid; 8,58% à Milan; 4,18% à mi-séance à Wall Street. Les valeurs bancaires, massacrées en fin de semaine dernière, enregistraient des hausses inconnues jusqu'alors. La Société générale gagnait ainsi 23,89%, BNP Paribas 20,9%, le Crédit agricole 18,65%, l'espagnol Santander 23,22%, Deutsche Bank 12,73%... Une séance qui illustre à nouveau la théorie de l'efficience des marchés, qui agissent rationnellement sur la seule évaluation des fondamentaux.
La réaction des marchés est celle qu'escomptaient les gouvernements européens. Les chiffres avancés ont été conçus pour impressionner: les
Économie et social Analyse
Europe: un plan à 1.000 milliards de dollars qui rassure mais ne résout rien
Le plan d'urgence européen a provoqué l'euphorie des marchés. Mais de nombreuses incertitudes demeurent... Quant à la régulation, l'Europe a complètement oublié le sujet.
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