Économie et social Analyse

Grèce: pourquoi la BCE exclut une restructuration

Pour avoir sauvé les banques sans avoir imposé la moindre réforme, la Banque centrale européenne et les responsables politiques se trouvent pris au piège de leurs choix. Une fois de plus, le système bancaire a la priorité sur les citoyens européens.

Martine Orange

Cela a commencé à mi-voix à la fin de l'hiver. Mais chaque jour qui passe, le ton se fait de plus en plus fort, de plus en plus menaçant : quel que soit le nom donné – reprofilage, rééchelonnement, allongement de la maturité –, la Banque centrale européenne (BCE) ne veut pas entendre parler d'une restructuration de la dette grecque, qui mettrait à contribution les créanciers privés. Mardi, Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, et membre de la BCE l'a répété fermement. «Toute restructuration de la dette qui serait assimilée à un défaut de la part de la Grèce est absolument inacceptable (...) Ce serait le scénario de l'horreur», a-t-il soutenu.

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