Affaire de Karachi: un ex-responsable de la DCN ouvre la piste indienne
Jean-Marie Boivin, un ancien responsable financier de la Direction des constructions navales (DCN), a fait, le 23 octobre, des déclarations spectaculaires aux juges chargés de l’enquête sur l’attentat de Karachi, qui a coûté la vie à onze Français en mai 2002. Il suggère que l’attaque pourrait avoir été commanditée par des militaires pakistanais, furieux que la France ait vendu des sous-marins à la marine indienne. Mediapart publie les principaux extraits de cette audition.
JeanJean-Marie Boivin, l'homme que l'on présente parfois comme l'«Alfred Sirven» de l'armement, par allusion à celui qui détenait les secrets les plus inavouables d'Elf-Aquitaine, a enfin parlé. Dans le cabinet du juge d'instruction antiterroriste Marc Trévidic, qui enquête sur les causes de l'attentat qui avait causé la mort, le 8 mai 2002, de onze employés français de la Direction des constructions navales (DCN) à Karachi, cet ancien responsable financier de la DCN, interrogé en qualité de témoin le 23 octobre, a ouvert une nouvelle piste.