Enquête sur les téléphones portables: faut-il sonner l'alarme ?
Mercredi 4 janvier, Bouygues Télécom a été condamné par la cour d'appel de Versailles à démonter une antenne-relais installée en 2006 à quelques mètres de maisons habitées par trois familles. Alors que 4 milliards de personnes possèdent un portable dans le monde, dont plus de 40 millions en France, les craintes sur les méfaits des ondes électromagnétiques pour la santé occupent régulièrement le débat public. Que disent vraiment les études ? Les associations ont-elles raison de sonner l’alarme ? Mediapart a mené l’enquête. Lire aussi:La bagarre associations contre lobbies industriels
«Une«Une première»: c'est ainsi que l'avocat des plaignants qualifie l'arrêt de la cour d'appel de Versailles condamnant Bouygues Télécom à démonter une antenne-relais installée en 2006 à quelques mètres de maisons habitées par trois familles. En tout cas, c'est une victoire qui devrait avoir d'importantes conséquences pour les opérateurs de téléphonie mobile. Le mercredi 4 janvier 2008, la cour d'appel de Versailles a en effet condamné Bouygues Télécom à démonter l'antenne-relais du Rhône dans un délai de quatre mois, sous astreinte de 500 euros par jour de retard et à verser 7.000 euros par famille pour les avoir exposés à un risque sanitaire et dans cette affaire, la justice a appliqué le principe de précaution. C'est ce même principe qu'avait, le 4 novembre 2008, invoqué le ministre belge chargé de la protection des consommateurs, Paul Magnette, pour ne pas autoriser la commercialisation d'un téléphone portable destiné uniquement aux enfants, un produit qu'en cette approche de fêtes de fin d'année, Disney et Belgacom envisageaient de lancer en Belgique.