France

La leçon d'optimisme de Raymond Aubrac

La brièveté de certains hommages dit l’embarras que suscitent des morts glorieux auprès de vivants peu reluisants. Ainsi du très lapidaire communiqué de l’Elysée après l’annonce du décès de Raymond Aubrac, figure héroïque de la Résistance. Raymond Aubrac était tout le contraire de ce qu’incarne cette présidence de dégradation nationale.

Edwy Plenel

On ne mesure certes pas le poids des disparus au nombre de signes de leurs nécrologies. Mais, à l’inverse, la brièveté de certains hommages dit l’embarras que suscitent des morts glorieux auprès de vivants peu reluisants. Ainsi du très lapidaire communiqué de l’Elysée après l’annonce du décès de Raymond Aubrac (1914-2012), figure héroïque de la Résistance et dernier des Commissaires de la République de la Libération à nous quitter : seulement 713 signes d’une langue sommaire et convenue, quand les deux autres communiqués mortuaires les plus récents de la présidence de la République en comptent deux fois plus (dans le cas du cinéaste Claude Miller), voire trois fois plus (dans celui de Richard Descoings, le directeur de Sciences-Po).

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