Julian Mischi : «L’objectif premier du PCF est sa survie électorale»
Avec le Front de gauche, le PCF a retrouvé des couleurs perdues depuis longtemps. Ses militants se sont renouvelés et rajeunis. Reste une faiblesse majeure : la rupture progressive, depuis les années 1970, avec les classes populaires. Le PCF est aujourd'hui « un parti dominé par des enseignants et des cadres de la fonction publique territoriale », obnubilé par ses réussites électorales, décrypte le chercheur Julian Mischi.
MalgréMalgré l'effondrement de François Hollande au pouvoir, le Front de gauche peine toujours à incarner une alternative possible à gauche. Il continue pourtant d'en rêver – ce sera un des messages de la fête de L'Humanité, qui s'est ouverte vendredi pour trois jours à La Courneuve. Mais un constat inquiète ses militants : la montée du Front national, y compris dans l'électorat populaire. Dans son dernier livre, Le Communisme désarmé – Le PCF et les classes populaires depuis les années 1970 (Agone, 2014), le chercheur Julian Mischi décortique les causes de la rupture du parti communiste avec les ouvriers.