Le code du travail passera-t-il par la case prison ?
Travailler en prison, c'est bien sûr possible. Mais sans toucher le SMIC, sans arrêt-maladie, sans assurance chômage, sans être syndiqué, sans droit de grève, sans horaires de travail définis... Bref, sans les droits sociaux fondamentaux, et tout cela sans raison apparente. Le conseil constitutionnel examine la question mardi.
JohnyJohny M. n’a pas été licencié. Cela n’existe pas en prison. Il a été « déclassé d’emploi ». Il n’y paraît pas mais cette spécificité langagière souligne à elle seule l’absence du droit du travail dans les prisons françaises. Estimant que ce régime spécifique ou plutôt l’absence d’un régime bien défini était contraire à la constitution, l’Observatoire international des prisons (OIP) a décidé d’aider Johny M. et de l’appuyer dans le dépôt de sa question prioritaire de constitutionnalité qui sera examinée ce mardi 15 septembre par le conseil constitutionnel. Quelque 250 universitaires de renom ont également appuyé cette demande en signant une pétition qui souligne « l’occasion historique de revenir sur ce déni de droit ».