Le Contrôleur général des lieux de privation de liberté publie en urgence des recommandations sur la prison pour mineurs de Marseille-La Valentine, faisant état d’une « indignité des conditions » de vie et de « violences psychologiques et mesures constitutives de traitements inhumains et dégradants ». Le ministère de la justice annonce la fermeture « d’une à deux unités pour la réfection progressive des cellules ».
L’annulation du film « Barbie » à Noisy-le-Sec n’est que le dernier épisode d’une longue liste d’attaques contre la liberté de création partout en France. Face aux menaces, certains élus sont contraints de plier.
Dans une décision non publique, dont Mediapart a pris connaissance, l’autorité donne un mois au ministère de l’intérieur pour « cesser de mettre en œuvre » le réseau de caméras irrégulièrement déployé à Brest depuis 2023, sous peine de sanctions.
Le Groupe antifasciste Lyon et environs a saisi la Cour européenne des droits de l’homme. Il avait été dissous par le gouvernement en 2022 sur la base d’un nouveau motif créé par la loi séparatisme de 2021. Les antifas estiment que cette dissolution est une atteinte à la liberté d’expression.
Les Sages ont jugé inconstitutionnelle une procédure dite de « contradictoire asymétrique » instaurée dans la loi « immigration » votée en 2023. Un nouveau camouflet pour un texte déjà largement censuré.
Les liesses populaires sont prises dans une lecture politique opposant ceux qui prétendent que s’y joue une guerre de civilisations et ceux qui espèrent y trouver un collectif émancipateur.
L’extension à Toulouse d’un centre de commandement spatial de l’armée française et de l’Otan suscite un regain de mobilisation du mouvement antimilitariste. À travers différents événements, celui-ci tente de dénoncer la « fabrique de la guerre ». Même s’il est contraint de repenser certaines de ses positions.
Une militante a reçu deux avis de sommes à payer du Trésor, émis par la municipalité, pour des collages réalisés par le collectif La Grenade auquel elle appartient. Elle a saisi le tribunal administratif pour en obtenir l’annulation et dénonce « un deux poids et deux mesures ».
La Cour européenne des droits de l’homme a rejeté les recours de militants écologistes condamnés pour avoir décroché en 2019 des portraits présidentiels afin de dénoncer l’inaction de l’État dans la lutte pour le climat. Elle consacre ainsi l’idée que la désobéissance civile peut donner lieu à une peine.
Une question prioritaire de constitutionnalité vise un article de la loi immigration qui a introduit la possibilité pour le ministère de l’intérieur, lorsque des mesures administratives de lutte contre le terrorisme sont contestées, de transmettre des éléments au juge sans que les requérants soient informés.
Les associations citoyennes sont 41 % à s’être déjà autocensurées pour éviter des conflits avec les pouvoirs publics, révèle une étude de l’Observatoire des libertés associatives. Un phénomène qui aboutit à la « dépolitisation du monde associatif », explique le sociologue Julien Talpin.
La start-up française commercialise une solution de vidéosurveillance algorithmique de détection des vols dans les commerces. Depuis plus d’un an, elle contestait une décision de la Cnil, le gendarme du numérique, qui juge cette technologie illicite. Peu avant l’audience, Veesion a décidé d’abandonner la procédure.
Des milliers de personnes ont marché de Bobigny jusqu’au Bourget pour dénoncer la tenue du Salon de l’armement et les massacres commis par Israël à Gaza. En parallèle, un journaliste a été arrêté plusieurs heures pour avoir filmé une action militante.
Des associations s’opposaient à l’application en France d’un règlement européen permettant de censurer dans l’heure des contenus postés en ligne accusés de comporter un caractère terroriste. Le Conseil d’État a rejeté leur demande, estimant que les critères posés par le texte étaient suffisamment précis.
Fin mai, plusieurs pays de l’Union ont publié une lettre ouverte critiquant la Cour européenne des droits de l’homme, accusée de bloquer les expulsions de migrants criminels. Un discours qui sape la légitimité de la Cour, dénoncent les institutions de protection des droits humains.
L’entreprise française, dont le succès repose sur un logiciel de détection des vols dans les commerces de proximité, vient de réaliser une levée de fonds de 38 millions d’euros. Pourtant, une décision du gendarme des libertés numériques estime que la technologie utilisée est non conforme aux règles européennes.