Au cœur du Limousin, le plateau de Millevaches, que ses habitants dépeignent comme un lieu de solidarité et d’auto-organisation, est l’enjeu d’une guerre culturelle et politique. Un député d’extrême droite local, relayé par Bruno Retailleau, voit dans un centre culturel indépendant les prémices d’une ZAD.
Le chercheur Pablo Corroyer a mené une enquête de près de un an dans le Limousin pour étudier son tissu associatif et les stratégies d’ostracisation déployées par les préfectures à l’égard de certaines associations du plateau de Millevaches.
Dans six départements de la région, les préfets ont pris la main sur l’attribution des subventions. Ils imposent une ostracisation de certaines associations jugées trop radicales ou dont les membres participent à des mobilisations liées au plateau de Millevaches.
Après une série de contrôles du logiciel de vidéosurveillance algorithmique, la Commission nationale de l’informatique et des libertés a relevé quelques manquements et demandé que soit désactivée la reconnaissance faciale. Une décision très insuffisante, selon La Quadrature du Net.
Une maison des associations parisienne a refusé que le sociologue Youssef Souidi vienne s’exprimer dans ses locaux, évoquant deux posts X critiques sur Israël. Elle a aussi exclu de ses murs l’Union rationaliste, qui l’invitait, à laquelle elle reproche d’avoir appelé à faire barrage au Rassemblement national.
La proposition de loi de La France insoumise visant à faire revenir le délit d’apologie du terrorisme dans la loi sur la liberté de la presse a fait l’objet de déformations caricaturales. Il y aurait pourtant des raisons, au-delà de celles invoquées par les Insoumis, de prendre ce chemin.
Rendre publics les cahiers de doléances rédigés dans l’élan des « gilets jaunes », tel est l’objet d’un mouvement qui fermente à travers le pays. L’accès est cadenassé à ces mines d’humanité. Mais les verrous sauteront. Comme ils ont sauté au théâtre des Amandiers, le 16 novembre.
La France est l’un des derniers pays de l’Union européenne à n’avoir pas légalisé ou dépénalisé l’usage de stupéfiants. Pourtant, cette question reste totalement absente des options envisagées dans la lutte contre le narcotrafic.
Le sociologue et militant de La Quadrature du Net, Félix Tréguer, publie « Technopolice », un livre qui analyse les dispositifs de surveillance urbains actuels et les replace dans une histoire des technologies policières de rationalisation et de contrôle des villes et de leurs habitants.
Le nouveau ministre de l’intérieur a promis des mesures sur l’immigration et la lutte contre « l’islam politique », pour certaines encore floues. Saluées à l’extrême droite, ces annonces sont dans la ligne des prises de position passées du Vendéen.
Dans les semaines qui ont suivi l’attaque du Hamas, les associations de défense des droits humains ont fait l'objet de critiques virulentes et de campagnes de menaces sur les réseaux sociaux. Nathalie Godard, directrice de l’action à Amnesty International France, revient sur ces attaques.
L’entreprise, critiquée pour une enquête portant sur les Français musulmans, a finalement renoncé à ses poursuites judiciaires contre un article du journal « Le Monde ». Mais les avocats des personnes ciblées, parmi lesquelles le politiste Alexandre Dézé, ont demandé une condamnation pour procédure abusive.
En remettant en cause l’intangibilité de l’État de droit au nom de supposées attentes du « peuple souverain », notamment en matière d’immigration, le nouveau ministre de l’intérieur place un peu plus la France sur la voie des démocraties illibérales.
Le lanceur d’alerte et journaliste s’est exprimé le 1er octobre devant le Conseil de l’Europe pour la première fois depuis sa sortie de détention. Il continue d’alerter sur les effets dramatiques de son arrestation pour la liberté d’expression et le journalisme d’investigation.
Le juriste Pierre David, auteur du livre « Le Contrat d’engagement républicain », analyse le CER mis en place par la loi séparatisme, que les associations doivent signer obligatoirement lorsqu’elles demandent une subvention.
Sommé par la justice de réexaminer la demande d’agrément de l’association, Gabriel Attal a finalement décidé d’accorder celui-ci sans réserve. « Il n’a pas voulu quitter sa fonction en refusant d’appliquer deux décisions de justice », salue son président Paul Cassia.