Libertés publiques

À Toulouse, même MSF n’est pas autorisée à raconter ce qui se passe à Gaza

La mairie de Toulouse a annulé la tenue d’une exposition de MSF consacrée à la situation vécue par la population civile de Gaza. Une décision que l’hôtel de ville n’hésite pas à justifier en convoquant à demi-mot le spectre de l’antisémitisme.

Emmanuel Riondé

Ce pourrait presque être un sujet du bac philo : qu’est-ce qui trouble le plus l’ordre public ? Une guerre de quinze mois faisant plus de 45 000 morts dans un seul camp, dont une immense majorité de civils, enfants compris ; ou les manifestations pacifiques qui s’opposent à ces massacres ? À Toulouse, la mairie dirigée par Jean-Luc Moudenc (ex-Les Républicains) a planché pour finalement décider d’annuler une exposition consacrée à la situation dans la bande de Gaza, car « sa tenue pose un risque évident de trouble à l’ordre public », selon les arguments que le service communication de la ville a communiqués à Mediapart.

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