France Parti pris

Air France : l'erreur fatale du premier ministre

Air France n’est ni une entreprise publique, ni le centre nerveux du pays, mais c'est devenu l’erreur fatale d’un pouvoir épuisé. En se trompant de symbole, Manuel Valls se retrouve dans la tourmente, entraînant François Hollande avec lui, comme jadis Dominique de Villepin acheva Chirac avec le contrat première embauche.

Hubert Huertas

On se frottait les yeux mercredi 14 octobre. Devant l’Assemblée nationale, Ségolène Royal corrigeait publiquement le premier ministre en demandant à la direction d’Air France de retirer son plan social, et Manuel Valls, penaud, était contraint de contredire Manuel Valls. Une semaine plus tôt, chauffé à blanc, le même homme traitait de « voyous » les syndicalistes impliqués dans l’épisode de la chemise, et grimpait dans le char de l’État pour « soutenir la direction ». Dix jours après, ce soutien sans faille s'est transformé en retraite en rase campagne : « Le plan de restructuration peut être aujourd’hui évité si le dialogue social s’approfondit », a-t-il déclaré devant les députés.

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