A Castres, les musulmans sont écœurés par leur maire comme par le «grand débat»
Après la profanation de la mosquée de Castres (Tarn) dans la nuit de samedi à dimanche, les déclarations ambiguës de leur maire UMP plongent les musulmans de la ville dans la plus grande perplexité. Pour eux, le lien entre le débat sur l'identité nationale et la violation de leur lieu de culte est évident. Reportage.
LesLes musulmans de la ville de Castres ne comprennent pas leur maire. Il faut dire que depuis la profanation de la mosquée de la ville dans la nuit de samedi à dimanche, Pascal Bugis (UMP) est peu bavard. Il a refusé de répondre à Mediapart. Il s'est fait tout aussi discret dans les médias locaux, à l'exception de cette déclaration dimanche matin: «A chaque fois que l'on s'attaque à un symbole, c'est intolérable. Je ressens pour ma part la même chose lorsque j'entends, par exemple, que l'on siffle la Marseillaise. C'est du même niveau. Nous avons à Castres des tagueurs, qui expriment leurs haines de différentes manières. Et quand on touche aux symboles, cela fait très mal.»