La seule expérience de cours d’université en prison est privée de subventions
Depuis trente-cinq ans, des détenus pouvaient suivre une véritable formation universitaire pendant leur incarcération. Cet enseignement unique risque aujourd'hui de disparaître: le ministère du travail vient de supprimer la subvention qui permettait de payer les heures de formation assurées par des chargés de cours.
DepuisDepuis trente-cinq ans, des détenus pouvaient suivre une véritable formation universitaire pendant leur incarcération. Grâce à une convention signée par une université parisienne, Paris 7, des prisonniers ont pu passer une licence en lettres modernes ou en histoire tout en effectuant leur peine, et parfois poursuivre jusqu'à la thèse. Toujours en présence d'enseignants donnant cours sur place, et, luxe suprême, au sein d'une classe, avec les mêmes programmes et les mêmes règles que sur un campus. Un espace d'«échange verbal et de joute intellectuelle» pour ne pas «se morfondre dans sa cellule et se faire manger par les murs», raconte un ancien détenu.