On la dit trop décalée par rapport aux joutes présidentielles et à la polémique médiatique. On la dit déstabilisée par l'hypothèse d'une candidature Hulot, derrière qui elle devrait s'effacer. Mais la présumée candidate écolo pour 2012 entend reprendre les choses en main, dès le début de l'année prochaine.
EvaEva Joly, ou comment surfer sur le creux de la vague? Mise en orbite comme candidate écolo pour 2012 en août dernier à Nantes (lire notre reportage), Eva Joly a connu depuis ce que les rugbymen appellent un «temps faible». Déjà lors des Assises d'Europe Ecologie/Les Verts (EELV) de Lyon le 13 novembre (lire notre reportage), elle déclarait à la tribune son refus de céder«à ceux qui trouvent qu'(elle) parle trop d'éthique», en réponse à ceux qui, parmi les écolos, lui reprochent de privilégier la lutte contre les paradis fiscaux à l'écologie. Ou à ceux qui regrettent qu'elle ait été plus audible sur l'accord Delanoë/Chirac/UMP ou sur l'affaire Bettencourt (elle est d'ailleurs mise en examen pour diffamation par Florence Woerth) que sur la réforme des retraites.
