Série Épisode 4 Les nouveaux visages des villes américaines

New York, à laquelle rêvent ces Africains francophones

Les Africains de New York sont officiellement 90.000, un chiffre largement en dessous de la réalité car il ne prend pas en compte les illégaux. L'affaire DSK a révélé à la France l'existence aux Etats-Unis de fortes communautés francophones venues d'Afrique de l'Ouest. Cette immigration-là, qui débute dans les années 1990, a ses quartiers, ses filières, ses syndicats. Car le rêve aujourd'hui, «ce n'est pas Paris, c'est New York», affirme un Sénégalais.

Iris Deroeux

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la parade Bamba dont la 23ème édition a eu lieu le 28 juillet dernier à New York. © Christine Lewis

«On fait un travail d'immigrés. La plupart d'entre nous n'ont pas de papiers, ce qui signifie être employé et payé de manière aléatoire, au bon vouloir du patron. Autant dire que nous travaillons tout le temps, pour quelques poignées de dollars.» Ces mots pourraient sortir de la bouche d'un immigré mexicain, pakistanais ou chinois ; les deux plus grands groupes à New York étant les «Asiatiques» et les «Hispaniques». Mais ils sont prononcés dans un mélange de français et d'anglais par Habib, 29 ans, Sénégalais immigré à New York en 2000 où il a été pâtissier, déménageur et maintenant vigile. Il parle au nom d'un bon nombre de migrants africains, un groupe où la part de francophones venant d'Afrique de l'Ouest, sénégalais, maliens, ivoiriens, béninois ou encore guinéens, ne cesse de croître.

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