Dernière étape de notre voyage en treize reportages le long de l'ancien rideau de fer. Au nord de la Bulgarie, à l'écart de la riche plaine du Danube, quelques agriculteurs survivent dans une économie de débrouille. Etat corrompu ou absent, jeunes fuyant les villages, ici un monde se meurt doucement. Quant à l'Union européenne et à la politique agricole commune, «on ne voit ça qu'à la télé», dit un paysan. Rencontre avec un fermier privé, Georguiev Milko Tsankov.
DeDe notre envoyé spécial à Tchiflitsi C'est par un virage brusque que la route bifurque et s'éloigne de la plaine du Danube. Là, dans ce nord perdu de la Bulgarie où une ville comme en ruines, Vidin, rappelle ce que fut le communisme bulgare, il n'y a plus que d'immenses surfaces agricoles pour laisser espérer la richesse. Les complexes industriels sont à l'abandon. Une antique centrale au charbon fournit un peu d'électricité pour la région. Mais la Bulgarie, le dernier et le plus pauvre des pays à avoir intégré l'Union européenne, est à l'arrêt.