International

A Bruxelles, Rome et Madrid se rebellent

Une alliance inattendue s'est formée lors du Conseil européen : l'Italie et l'Espagne, asphyxiées par leurs taux d'emprunt sur les marchés, ont refusé de signer le pacte de croissance de François Hollande. La stratégie a été payante : les deux pays ont obtenu des mesures de court terme pour les soulager.

Ludovic Lamant

De notre envoyé spécial à Bruxelles
Les pays du sud de l'Europe se sont rebellés à Bruxelles. Dès les premières heures du Conseil européen jeudi soir, Rome et Madrid ont scellé une alliance explosive : l'Italien Mario Monti et l'Espagnol Mariano Rajoy ont refusé de signer le « pacte de croissance » défendu par François Hollande, tant que les chefs d'Etat et de gouvernement ne s'entendraient pas sur des mesures d'urgence pour leur éviter la banqueroute. L'Italie et l'Espagne, troisième et quatrième économie de la zone euro, sont confrontées à une flambée de leurs taux d'emprunt sur les marchés financiers qui les étouffe, et menace l'avenir même de la monnaie unique.

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