Un centre d’appels fantôme piège salariés et pouvoirs publics
Il avait promis de créer plus de 300 emplois. À la place, il laisse une terre brûlée. Pendant presque un an, l’entrepreneur Mohamed Gueday a berné pouvoirs publics et salariés à Tarbes, en faisant tourner un centre d’appels avec quasiment zéro activité, payant les salaires grâce à des fonds publics.
AA Tarbes (Hautes-Pyrénées), le chômage avoisine 12 %, dont 40 % de chômeurs de longue durée. La communauté d’agglomération est sur les dents. Quand l’entrepreneur Mohamed Gueday débarque et promet de créer 300 emplois en montant un centre d’appels pour un opérateur téléphonique national, il n’a aucune peine à convaincre les élus. « Il était soutenu par le cabinet de consultants Sofred, avec qui nous avons l’habitude de travailler, raconte Jean-Luc Riveller, secrétaire général des services de la communauté d’agglomération du Grand-Tarbes. Nous avons fait toutes les vérifications possibles, Mohamed Gueday n’était fiché nulle part, son casier était vierge, il n’était pas signalé à la banque de France. On était partants. »