Dans son dernier livre, « Un taylorisme augmenté », le sociologue Juan Sebastián Carbonell décrit l’intelligence artificielle comme un moyen de contrôle renforcé sur un travail dégradé. Et appelle à une lutte sociale centrée sur la question technologique.
Mediapart a réuni les témoignages de plusieurs militants syndicaux accusant l’enseigne de bricolage de vouloir les faire partir par tous les moyens. De son côté, l’entreprise assure « avoir pris les mesures nécessaires » pour faire cesser ces pratiques.
Conditions de travail précaires et dangereuses, heures supplémentaires non payées et exploitation : le quotidien des salariés produisant de la bière de manière artisanale est parfois aux antipodes des valeurs véhiculées par le secteur et de la bonne image dont il jouit.
Rendu en février aux représentants du personnel de la « maison confédérale », le document alerte sur une surcharge de travail et signale de nombreux conflits. L’administrateur Laurent Brun assure que la situation s’est apaisée et annonce plusieurs mesures, dont une formation au management pour les encadrants.
Le Relais, acteur majeur de la collecte textile en France, est en crise depuis plusieurs mois. Face à l’augmentation de vêtements donnés, l’entreprise d’insertion assure n’avoir plus les moyens de remplir sa mission. À Saint-Hilaire-lez-Cambrai, les salariés s’inquiètent pour leur avenir.
Depuis le 10 juillet, dix des douze agents de Paris adresse sont en grève. Ils réclament des locaux dignes pour accueillir les plus précaires et une prime mensuelle de 140 euros. S’ils ont déjà obtenu le déménagement du service, les revendications salariales n’ont pas été satisfaites.
Une plainte pour harcèlement sexuel a été déposée par une ex-syndicaliste contre un collègue, et le Défenseur des droits a épinglé le syndicat et l’entreprise publique. Il y a quelques mois, Mediapart avait révélé un premier dossier similaire, touchant le même syndicat sur la même période.
À la tête de 33 salles d’escalade en France, la société est en forte expansion. Au prix d’une recherche permanente d’économies, de conditions de travail difficiles pour les salariés, suscitant des interrogations sur la sécurité des travailleurs et des clients.
Depuis janvier, treize agents se sont ôtés la vie et huit autres ont tenté de le faire. Les faits se sont déroulés sur le lieu de travail à quatre reprises. Les syndicats s’interrogent sur le lien avec les suppressions de postes qui ont fait disparaître 25 % des effectifs depuis 2008.
Depuis le mois de mars 2025, la Bibliothèque publique d’information s’est installée dans l’Est parisien, le temps des travaux de rénovation du centre national d’art et de culture. Ce déménagement a renforcé une crise sociale déjà profonde.
Entre incompréhensions et refus de s’adapter, les entreprises font encore largement subir un parcours du combattant aux porteurs de handicap. Et les difficultés sont parfois plus fortes pour les handicaps non détectables si le porteur n’en parle pas. Ils représentent pourtant 80 % des cas.
Des vendeuses employées dans le grand magasin parisien du groupe de luxe témoignent d’un management brutal généralisé et estiment que la direction installe une concurrence malsaine entre elles.
À Orléans et Annonay, 172 personnes ont été reconnues victimes d’un préjudice d’anxiété au travail. Pendant quarante ans, leur ancien employeur, Tetra Medical, a utilisé de l’oxyde d’éthylène pour stériliser les dispositifs médicaux qu’il vendait. Sans aucune protection pour les salariés.
Moins payées que les hommes, dix salariées du groupe franco-italien ont obtenu des rappels de salaire, en plus des dommages-intérêts, après avoir fait condamner leur employeur pour discrimination. Seul bémol à ce combat collectif : des disparités importantes d’arriérés entre cadres et techniciennes.
Une proposition de loi examinée jeudi au Sénat entend permettre aux boulangers, aux commerces alimentaires et aux fleuristes de faire travailler leurs salariés le 1er-Mai, ce qui est aujourd’hui interdit par la loi. L’ensemble des syndicats dénoncent une « régression sociale inacceptable ».
Des années à rabaisser, insulter ou sexualiser des collègues sous couvert de ce qui était pour eux « la culture Ubisoft » : trois anciens cadres de la société de jeux vidéo ont été condamnés mercredi à Bobigny jusqu’à trois ans de prison avec sursis.