Les 14 et 15 décembre ont marqué une mobilisation historique dans le secteur de l’éducation populaire. Animateurs et directeurs, syndiqués ou non, ont fait grève ensemble. Ils partagent un constat : leur secteur n’attire plus. 3 500 postes d’animateurs sont à pourvoir.
Depuis la réouverture en grande pompe de la Samaritaine, en juin 2021, les vendeuses ont rapidement déchanté. Aussi peu payées que considérées, elles racontent un management souvent violent, parlant parfois de « harcèlement ».
Depuis 2014, les salaires sont gelés à la SNCF. Après d’énièmes négociations annuelles décevantes, la contestation s’est déplacée au niveau local. Alors que la grève sur l’axe Sud-Est, au départ des vacances de Noël, a été annulée de justesse, des conflits locaux subsistent autour de deux revendications principales : l’augmentation des salaires et l’embauche de plus d’agents.
Grèves dures, démissions en masse, progression des syndicats : outre-Atlantique, le mouvement social a repris des couleurs avec la pandémie. Celui-ci va cependant devoir faire face à des défis économiques et politiques majeurs.
Le Conseil d’État a rejeté ce mercredi les arguments avancés par les syndicats pour contester sur le fond ce texte au parcours chaotique, devenu un symbole politique. Le gouvernement peut souffler, mais les demandeurs d’emploi ont déjà commencé à voir fondre leurs droits.
Les négociations salariales dans le secteur de l’hôtellerie-restauration reprennent le 16 décembre, sous l’œil du gouvernement qui réclame des efforts pour enrayer la pénurie de personnel. Les représentants de salariés se sentent en position de force. Le patronat somme la puissance publique « de lui foutre la paix » et de ne pas interférer.
Depuis plusieurs semaines, des mobilisations autour des bas salaires éclosent dans des entreprises et des secteurs peu habitués aux mouvements sociaux. Mais ces contestations, bien que dépassant les chapelles syndicales et les secteurs d’activité, restent calfeutrées dans les murs de l’entreprise.
Dans plusieurs directions régionales de l’entreprise, les représentants du personnel perçus comme trop remuants affirment subir des pressions et écoper de multiples sanctions. La justice est saisie. Second volet de notre enquête.
Des intérimaires qui bâtissent les tunnels du Grand Paris pour le compte de l’entreprise de béton Bonna Sabla mènent une grève inédite. Ils réclament une égalité de traitement avec les salariés embauchés, alors qu’un énième plan de sauvegarde de l’emploi a été annoncé pour la fin de l’année.
Le suicide de la responsable du magasin de Lamballe, en septembre, a attiré la lumière sur le mal-être des employés de l’enseigne. Un peu partout en France, à tous les niveaux de l’échelle, les burn-out et les arrêts de travail se multiplient. La hiérarchie est mise en cause. Premier volet d’une enquête en deux parties.
Les salariés de l’enseigne de bricolage, ultra-bénéficiaire, ont obtenu une meilleure augmentation de salaire et cessé leur mouvement. La hausse minimale passe de 40 à 65 euros par mois, alors que les prix à la pompe et à la caisse ne cessent de grimper.
Trois ans après l’accident sur un chantier SNCF entre Toulouse et Tarbes, l’information judiciaire n’est toujours pas achevée. Le drame, qui a fait deux morts et trois blessés, s’est produit dans un contexte de sous-traitance à une myriade d’entreprises privées, au détriment des conditions de sécurité.
Le dossier de Rabah, embauché et réembauché pendant des décennies par le brasseur sans jamais obtenir de CDI, était devant le conseil des prud’hommes de Saverne mardi. Son avocate a plaidé une discrimination à l’embauche, tandis que Kronenbourg s’est retranché derrière la « qualification moindre » de l’ouvrier.
Depuis le 17 novembre, une cinquantaine de salariés de Leroy Merlin bloquent l’entrepôt de Valence, dans le cadre d’une grève inédite sur plusieurs sites de l’enseigne de bricolage. Salariés des magasins et des entrepôts réclament des augmentations et un meilleur partage des bénéfices.
Si la préparation des fêtes de fin d’année y fait grimper en flèche le nombre d’intérimaires, le recours au travail temporaire est une réalité incontournable chez le géant de l’e-commerce. Les agences d’intérim ont même leurs propres locaux « on site » dans les huit entrepôts français.
Le géant américain du commerce en ligne n’hésite pas à licencier des syndicalistes, et la CGT multiplie les procédures judiciaires. En cinq mois, l’entreprise a été condamnée trois fois pour avoir écarté trop facilement des militants ou des responsables syndicaux.