Avec la révolution, les 20.000 salariés des «call center» tunisiens, qui travaillent essentiellement pour la France, commencent à bouger. Les employés de Téléperformance, bardés de diplômes et souvent là faute de mieux, rêvent d'être mieux payés ou de lancer leur entreprise. Mais ils ne font pas grève: eux aussi ont peur des délocalisations. Reportage.
Filmer un syndicat «en verticale, des pieds à la tête». C'était l'ambition du réalisateur de Tous ensemble, dont Mediapart vous propose de longs extraits inédits. Et s'il a suivi de près les conflits sociaux de Goodyear, Molex, Total et Continental, Eric Guéret a même eu l'autorisation de filmer le saint des saints, le bureau confédéral de la CGT.
Dans la plus grande discrétion, comme le montre une circulaire dont Mediapart a pris connaissance, le ministère du travail promeut la discrimination positive à l'égard des enfants de harkis. Une enquête de Mathilde Goanec.
Pour accompagner ses incessantes restructurations, La Poste donne de bien curieux conseils à ses cadres et propose d'effarantes formations. Avec un slogan: «Qui refuse le changement creuse sa propre tombe». Depuis des mois, syndicats et médecins du travail alertent sur l'«épuisement» des salariés de l'entreprise publique. Sud évoque un «deuxième France Télécom». Enquête.
Le projet de cession partielle par Orange de sa division cinéma à Canal+ soulève d'autant plus d'interrogations que la chaîne cryptée pourrait être à la veille d'une introduction en Bourse et que son PDG rêve d'une entrée de France Télécom à son capital.
Après avoir tenté de licencier un cadre syndical de l'entreprise, suspecté – à tort – d'avoir divulgué des informations confidentielles qui seraient venues nourrir une enquête de Mediapart, le PDG de Canal+, Bertrand Méheut, a été obligé de battre en retraite: la sanction est devenue un simple avertissement.
Le délégué syndical central de la CFE-CGC de Canal+, Sylvain Thibon, est convoqué jeudi 4 novembre à un entretien préalable à son licenciement. La direction lui reproche d'avoir divulgué des informations confidentielles qui seraient venues nourrir une enquête de Mediapart. Problème: si une source et une seule nous a effectivement informé, il s'agit... du PDG de Canal+ en personne!
Lors des dernières mobilisations sociales, l'essence n'avait pas manqué. Cette fois, les salariés des raffineries sont les moteurs du conflit. Explications.
Au menu de l'université d'été de la CFTC cette année, les retraites, les jeunes. Et en coulisses, les pratiques sulfureuses de certaines dirigeants dans le Val-d'Oise. Les sommes en jeu sont considérables. Enquête.
Fin juin, la justice ordonnait la reprise de l'activité à la raffinerie Total de Dunkerque promise au démantèlement. Une première. Depuis lors, le site a repris des opérations... qui peuvent aussi bien préparer sa fermeture définitive. Hier, les salariés ont suspendu le dégazage du site.
Une production inadaptée, faisant doublon avec les raffineries d'Anvers et de Normandie... Mais pourquoi le groupe pétrolier a-t-il annoncé sa fermeture en pleine crise, sans rien avoir préparé pour assurer un avenir au site et à ses salariés? Et pourquoi une telle annonce alors que le groupe doit annoncer demain 8 milliards d'euros de bénéfices en 2009.
Le tribunal des affaires de sécurité sociale de Nanterre a reconnu la «faute inexcusable» de Renault, trois ans après le suicide d'un ingénieur au Technocentre de Guyancourt. Cette décision marque une évolution majeure de la jurisprudence.
Le chômage partiel est censé sauver des emplois et empêcher des fermetures d'usine. Mais à NPC (Normandy Precision Components), les salariés auront tout connu. Le chômage partiel et la fermeture d'usine. Deuxième volet de notre série d'articles en Seine-Maritime.
Pour la majorité, il s'agit d'une réforme «modeste»: une proposition de loi qui tient en un seul article et qui ne fait qu'étendre un régime de dérogation déjà existant. Mais cet article compte 28 alinéas et autant de chausse-trapes qui organisent une véritable révolution du droit social. Les députés socialistes sont partis à la bataille alors que des élus UMP reconnaissent leur embarras face à cette réforme.
Les défilés du 1er mai, qui réunissaient les huit principaux syndicats français, ont mobilisé plusieurs milliers de personnes en France. Les syndicats ont annoncé un total de 1,2 million de manifestants (465.000 selon la police) dont 160.000 à Paris (65.000 selon la police). Ces chiffres sont nettement supérieurs à ceux de 2008. Le 19 mars, la mobilisation avait été plus forte puisque 3 millions de personnes (selon les syndicats) s'étaient retrouvées dans les rues. N'empêche, c'est un nouveau message fort adressé à Nicolas Sarkozy et au gouvernement. Pourtant, le ministre du travail, Brice Hortefeux, n'a pas prévu de rencontrer les acteurs sociaux. Portrait d'un ministre du travail très politique et pas pressé de se plonger dans les dossiers, alors que la crise fait rage.
Dans un courrier qu'elles envoient ce vendredi au directeur général du travail, quatre organisations syndicales (CGT, FO, CGC et CFTC) s'opposent à la menace d'une déréglementation de la profession d'experts auprès des comités d'hygiène et de sécurité (CHSCT). Avec l'ouverture des services dans toute l'Europe, les agréments délivrés par l'Etat à ces cabinets d'expertise pourraient sauter. A quelques semaines des élections européennes, la directive Bolkestein revient sur le devant de la scène et l'affaire prend une autre dimension.