C'est le portrait d'une génération de «travailleurs jetables après usage» que propose le documentaire de Marc Petitjean, Tokyo freeters, programmé sur Arte mardi pour une soirée sur «une jeunesse qui réinvente la désobéissance».
Filmer un syndicat «en verticale, des pieds à la tête». C'était l'ambition du réalisateur de Tous ensemble, dont Mediapart vous propose de longs extraits inédits. Et s'il a suivi de près les conflits sociaux de Goodyear, Molex, Total et Continental, Eric Guéret a même eu l'autorisation de filmer le saint des saints, le bureau confédéral de la CGT.
Dans la plus grande discrétion, comme le montre une circulaire dont Mediapart a pris connaissance, le ministère du travail promeut la discrimination positive à l'égard des enfants de harkis. Une enquête de Mathilde Goanec.
Pour accompagner ses incessantes restructurations, La Poste donne de bien curieux conseils à ses cadres et propose d'effarantes formations. Avec un slogan: «Qui refuse le changement creuse sa propre tombe». Depuis des mois, syndicats et médecins du travail alertent sur l'«épuisement» des salariés de l'entreprise publique. Sud évoque un «deuxième France Télécom». Enquête.
Le projet de cession partielle par Orange de sa division cinéma à Canal+ soulève d'autant plus d'interrogations que la chaîne cryptée pourrait être à la veille d'une introduction en Bourse et que son PDG rêve d'une entrée de France Télécom à son capital.
Après avoir tenté de licencier un cadre syndical de l'entreprise, suspecté – à tort – d'avoir divulgué des informations confidentielles qui seraient venues nourrir une enquête de Mediapart, le PDG de Canal+, Bertrand Méheut, a été obligé de battre en retraite: la sanction est devenue un simple avertissement.
Le délégué syndical central de la CFE-CGC de Canal+, Sylvain Thibon, est convoqué jeudi 4 novembre à un entretien préalable à son licenciement. La direction lui reproche d'avoir divulgué des informations confidentielles qui seraient venues nourrir une enquête de Mediapart. Problème: si une source et une seule nous a effectivement informé, il s'agit... du PDG de Canal+ en personne!
Lors des dernières mobilisations sociales, l'essence n'avait pas manqué. Cette fois, les salariés des raffineries sont les moteurs du conflit. Explications.
Au menu de l'université d'été de la CFTC cette année, les retraites, les jeunes. Et en coulisses, les pratiques sulfureuses de certaines dirigeants dans le Val-d'Oise. Les sommes en jeu sont considérables. Enquête.
Fin juin, la justice ordonnait la reprise de l'activité à la raffinerie Total de Dunkerque promise au démantèlement. Une première. Depuis lors, le site a repris des opérations... qui peuvent aussi bien préparer sa fermeture définitive. Hier, les salariés ont suspendu le dégazage du site.
Une production inadaptée, faisant doublon avec les raffineries d'Anvers et de Normandie... Mais pourquoi le groupe pétrolier a-t-il annoncé sa fermeture en pleine crise, sans rien avoir préparé pour assurer un avenir au site et à ses salariés? Et pourquoi une telle annonce alors que le groupe doit annoncer demain 8 milliards d'euros de bénéfices en 2009.
20 octobre 2006. Devant des cadres supérieurs, Didier Lombard et les dirigeants de France Télécom annoncent l'accélération de la restructuration de l'entreprise. Mediapart et Santé & Travail s'en sont procuré le compte-rendu. Les propos sont crus, brutaux, martiaux parfois. Relire ce document trois ans et 34 suicides plus tard fait frémir : la tragédie est annoncée... Une enquête de Mathieu Magnaudeix et François Desriaux, rédacteur en chef de Santé & Travail.
Le tribunal des affaires de sécurité sociale de Nanterre a reconnu la «faute inexcusable» de Renault, trois ans après le suicide d'un ingénieur au Technocentre de Guyancourt. Cette décision marque une évolution majeure de la jurisprudence.
Le chômage partiel est censé sauver des emplois et empêcher des fermetures d'usine. Mais à NPC (Normandy Precision Components), les salariés auront tout connu. Le chômage partiel et la fermeture d'usine. Deuxième volet de notre série d'articles en Seine-Maritime.
La pression est trop forte: l'entreprise ne peut plus seulement plaider la vie privée de ses salariés pour expliquer les cas de suicide. Renault et d'autres semblent donc dessiner une nouvelle stratégie: se référer à une «autopsie psychologique» réalisée par des psychiatres après la mort, et qui souligne la fragilité des salariés décédés. La méthode fait scandale dans le monde de la médecine et du travail.
Pour la majorité, il s'agit d'une réforme «modeste»: une proposition de loi qui tient en un seul article et qui ne fait qu'étendre un régime de dérogation déjà existant. Mais cet article compte 28 alinéas et autant de chausse-trapes qui organisent une véritable révolution du droit social. Les députés socialistes sont partis à la bataille alors que des élus UMP reconnaissent leur embarras face à cette réforme.