Appelés à cesser le travail jeudi, les 43 000 sapeurs-pompiers professionnels territoriaux demandent une meilleure rémunération et la prise en compte des dangers de leur travail pour leur santé. En toile de fond, une polémique sur l’emploi des 198 000 pompiers volontaires.
Selon les informations de notre partenaire Le Poulpe, Lisa Moreau, suppléante LFI et ancienne assistante parlementaire de Philippe Brun, lui reproche harcèlement moral et licenciement abusif. Sur fond d’explosion de la Nupes, l’affaire s’est terminée par une conciliation confidentielle.
L’inspection du travail refuse le licenciement d’un cadre cégétiste de Dassault Aviation, déclaré inapte à tout poste dans l’entreprise après un épuisement professionnel lié aux « agissements » de son employeur et aux « obstacles » érigés contre l’exercice de ses mandats syndicaux.
Christian Porta, élu CGT de la boulangerie industrielle Neuhauser, en Moselle, a demandé en urgence, vendredi 10 mai, sa réintégration à la justice. Son employeur l’accuse de harcèlement moral et « assume » de l’avoir évincé malgré l’avis contraire de l’administration.
En mars et en avril, les services de contrôle ont fait cesser pour plusieurs semaines les chantiers de Versailles, de la place de la Concorde et de la tour Eiffel. Les conditions de travail ont été jugées trop dangereuses.
Plus de 200 000 personnes ont manifesté en France aujourd’hui, selon les syndicats. Dans les cortèges, beaucoup de Français ont dit leurs inquiétudes : paupérisation, montée de l’extrême droite, attaques des libertés publiques et situation à Gaza.
Les salariés qui utilisent leur CPF devront désormais s’acquitter d’un « reste à charge », fixé à 100 euros en 2024 et voué à augmenter au même rythme que l’inflation. L’exécutif amoche sa propre réforme de la formation professionnelle, instaurée en 2019, pour faire des économies.
Depuis plus d’une semaine, les bus de Keolis ne passent plus à Argenteuil et dans les alentours. Les conducteurs de bus, les agents de maîtrise et les ouvriers de maintenance se sont mis en grève pour leurs salaires et contre la dégradation du service.
Fin 2023, le conseil départemental a signé un contrat à 4,5 millions visant à réinsérer les autoentrepreneurs allocataires du RSA. La puissance publique recourt à des investisseurs privés pour financer l’action sociale, avant de les rembourser avec intérêts. Mediapart publie cette fructueuse convention.
L’annonce par le groupe de pneumatiques auvergnat qu’il verserait désormais des « salaires décents » à ses salariés a suscité l’enthousiasme de Bruno Le Maire. Mais la mesure est tout sauf émancipatrice, car il s’agit plutôt d’une forme élargie de chantage à l’emploi.
Trois salariés de l’institution ont mis fin à leurs jours en 2023 et dans un cas au moins, le lien avec le travail est avéré. Plusieurs enquêtes commandées par les élus du personnel accablent le dirigeant François Villeroy de Galhau, qui a présidé à une réduction de près d’un tiers des effectifs en dix ans.
À Millau, dans l’Aveyron, l’entreprise Causse produit pour Chanel des porte-cartes vendus plusieurs centaines d’euros pièce. Certains de ces objets sont fabriqués par des personnes en formation, rémunérées par France Travail (ex-Pôle emploi).
Du 22 au 26 avril se tiendra le neuvième congrès de la jeune Union syndicale Solidaires. Bilan de trois années de mandat et de mouvements sociaux avec les deux codélégués généraux, Murielle Guilbert et Simon Duteil.
À cent jours du début de la compétition, une partie des 45 000 « volontaires » des Jeux olympiques de Paris déchantent. Ils racontent la grande désorganisation et les plannings chargés. Pour les opposants, il s’agit de la plus grande campagne de « salariat déguisé » qu’ait connue la France.
On savait les inspecteurs du travail en nombre insuffisant pour faire appliquer le droit. Mais même lorsque des procès-verbaux sont dressés contre des employeurs, ils sont souvent ignorés par les parquets. Rue89 Lyon révèle que le champion de cette discipline est le procureur de Lyon.
L’université de Toulouse a accueilli les 4 et 5 avril un colloque consacré au microtravail. Celles et ceux qui l’exercent sont entre 154 et 435 millions dans le monde. En France, pour les « tâcherons du clic », beaucoup, sinon tout, reste à faire en matière de droit, de statut et de protection sociale.