À Sciences Po Paris, 77 agents d’entretien salariés par le prestataire Atalian viennent d’entamer une grève illimitée. Ils dénoncent des conditions de travail proches « de l’esclavage » depuis la suppression de 700 heures de ménage en 2023.
Encore une entreprise qui affiche d’importants bénéfices, sans augmenter significativement les rémunérations. Mercredi 26 février, les salariés du logisticien ont manifesté devant leur entrepôt, à Gennevilliers, pour faire entendre leurs revendications.
Alors que le métier d’esthéticienne est déjà pénible physiquement et psychologiquement, les employées de la franchise sont soumises à des pressions supplémentaires découlant des objectifs d’efficacité et de rentabilité de l’enseigne.
L’association a fermé son dernier point d’accueil dans la capitale. Plusieurs licenciements sont en cours, alors que l’ambiance de travail est déjà dégradée, avec des dizaines de départs depuis 2019. Une plainte pour harcèlement a été déposée et l’inspection du travail est alertée.
L’entreprise spécialisée dans l’emballage de produits alimentaires est largement bénéficiaire. Elle a pourtant annoncé fin janvier la liquidation de son usine dijonnaise, la production étant envoyée dans d’autres pays européens.
Les « accompagnateurs », ces pianistes qui animent les cours et auditions des deux conservatoires de musique de Paris et de Lyon, sont en grève depuis neuf jours. Ils manifestaient mercredi pour une valorisation moins humiliante de leurs salaires, parfois inchangés depuis 2009.
La justice prud’homale a condamné par cinq fois des sous-traitants de l’exploitant de l’aéroport Lyon-Saint-Exupéry pour des licenciements « sans cause réelle et sérieuse ». Point commun entre ces affaires : l’usage par la filiale Vinci Airports d’images de vidéosurveillance.
Une poignée d’heures après l’adoption définitive du budget, le ministre de l’économie Éric Lombard a annoncé une suspension en catastrophe de la mesure qui prévoyait d’assujettir à la TVA les petites entreprises dont le chiffre d’affaires dépasse 25 000 euros annuel. Un coup très rude qui menaçait la survie de centaines de milliers de micro-entreprises.
Au pied des tours de la Défense, de grands drapeaux syndicaux ont virevolté mardi 4 février. Les salariés de CCF, ex-HSBC, ont débrayé partout en France. En décembre dernier, la direction a annoncé un plan de licenciements sans précédent : 42 % des salariés devraient être licenciés dans l’année.
Un salarié de la Banque de France a mis fin à ses jours en novembre. C’est le quatrième suicide en deux ans dans l’institution, et le troisième au sein de la même direction. L’entreprise tente de bloquer une expertise demandée par les élus du personnel, qui dénoncent un profond déni.
Plus aucun service civique ne peut être signé depuis le 1er février et jusqu’à l’adoption d’un budget, conditionnée à la non-censure du gouvernement. La décision, brutale, émane du ministère des comptes publics, qui a prévenu les associations quarante-huit heures avant le gel des contrats.
En 2024, une auxiliaire de puériculture de cette ville de Meurthe-et-Moselle s’est suicidée après avoir dénoncé sa souffrance au travail. Dysfonctionnements et incidents graves sont légion au sein de la collectivité. Le nouveau maire reconnaît les difficultés auprès de Mediapart.
Alors qu’il était « salarié de l’année 2020 », Jérémy Paglia a été licencié de son entrepôt Amazon de Saint-Priest pour avoir osé critiquer publiquement sa direction. En décembre 2024, la justice prud’homale a finalement condamné son employeur pour atteinte à la liberté d’expression.
Sur le site industriel de Jarrie, au sud de Grenoble, la tension est palpable après l’annonce de la suppression de 154 postes, consécutive à la mise en redressement de l’usine voisine de Vencorex. Salariés et politiques dénoncent la précipitation de la direction et déplorent l’inertie de l’État.
Alors que France Travail doit absorber de nouvelles missions depuis le 1er janvier, une expertise indépendante sur les risques psychosociaux, réalisée en Occitanie après le suicide d’un agent en 2024, livre des conclusions inquiétantes.
Caristes, chauffeurs-livreurs, préparateurs de commande... Le grand plan de licenciements, annoncé par Auchan début novembre, concernera aussi la livraison à domicile, laissant sur le carreau 224 salariés.