Plus aucun service civique ne peut être signé depuis le 1er février et jusqu’à l’adoption d’un budget, conditionnée à la non-censure du gouvernement. La décision, brutale, émane du ministère des comptes publics, qui a prévenu les associations quarante-huit heures avant le gel des contrats.
En 2024, une auxiliaire de puériculture de cette ville de Meurthe-et-Moselle s’est suicidée après avoir dénoncé sa souffrance au travail. Dysfonctionnements et incidents graves sont légion au sein de la collectivité. Le nouveau maire reconnaît les difficultés auprès de Mediapart.
Alors qu’il était « salarié de l’année 2020 », Jérémy Paglia a été licencié de son entrepôt Amazon de Saint-Priest pour avoir osé critiquer publiquement sa direction. En décembre 2024, la justice prud’homale a finalement condamné son employeur pour atteinte à la liberté d’expression.
Sur le site industriel de Jarrie, au sud de Grenoble, la tension est palpable après l’annonce de la suppression de 154 postes, consécutive à la mise en redressement de l’usine voisine de Vencorex. Salariés et politiques dénoncent la précipitation de la direction et déplorent l’inertie de l’État.
Alors que France Travail doit absorber de nouvelles missions depuis le 1er janvier, une expertise indépendante sur les risques psychosociaux, réalisée en Occitanie après le suicide d’un agent en 2024, livre des conclusions inquiétantes.
Caristes, chauffeurs-livreurs, préparateurs de commande... Le grand plan de licenciements, annoncé par Auchan début novembre, concernera aussi la livraison à domicile, laissant sur le carreau 224 salariés.
Syndicaliste chevronné, militant de Révolution permanente et sujet d’un documentaire, le salarié du groupe InVivo a fait condamner son employeur à lui payer un demi-million d’euros. Dans une Moselle dominée par l’extrême droite, il cherche à repolitiser le rapport au travail des ouvriers.
En trois ans, sans tambour ni trompette, l’opérateur internet et de téléphonie mobile fondé par Xavier Niel a fait chuter de 20 % le nombre de salariés de ses trois grands centres. Il mise désormais tout sur ses mini-unités Free Proxi, qui emploient déjà 2 000 personnes partout en France.
Le fonds d’investissement américain qui a racheté il y a un an la branche française de la banque HSBC va réduire sa masse salariale de manière radicale. Le 4 décembre, il a annoncé le projet de se séparer de 1 410 salariés et de 84 agences. C’est l’un des plus grands plans de licenciements en cours dans le pays.
Dans une ville où le travail se fait rare, le centre communal d’action sociale fait vivre depuis près de vingt ans des dispositifs destinés à mieux armer les plus précaires pour faire face au monde du travail. « Une goutte d’eau » bénéficiant chaque année à plusieurs dizaines de personnes.
Les salaires n’étaient plus payés depuis trois mois. Artisan Studios, dix-sept salariés, a fini par demander au tribunal de commerce de le placer en redressement judiciaire. Non sans avoir tenté de masquer la gravité de la situation par tous les moyens, jusqu’à licencier une salariée qui avait alerté.
Depuis le 7 novembre, les conducteurs de bus de Cergy-Pontoise et Conflans-Sainte-Honorine sont en grève contre les conditions de travail imposées par Francilité Seine-et-Oise, filiale de Lacroix & Savac. Il y a quelques jours, un des élus du personnel engagés dans la grève s’est suicidé.
Auchan, Leroy Merlin, Chaussexpo... À l’occasion de la journée de mobilisation contre la vague de suppressions d’emplois, Mediapart dresse le portrait de syndicalistes du Nord qui se battent contre les licenciements dans ce secteur particulièrement malmené.
La société spécialisée dans les réseaux d’eau, cédée début 2024 par Veolia, ne cesse de multiplier les démarches contre son délégué syndical CGT. Après avoir tenté de le licencier trois fois et avoir été condamnée pour discrimination syndicale, l’entreprise remet en cause son mandat en justice.
Dans des vidéos et des messages auxquels Mediapart a eu accès, des membres du syndicat dévoilent les méthodes qui les ont aidés à remporter les élections professionnelles de 2023 dans une filiale de l’entreprise de matériel ferroviaire TSO.
En sept ans, l’inspection du travail a transmis à la justice 7 500 dossiers comprenant une infraction à la sécurité de la part d’une entreprise, selon des chiffres obtenus par Mediapart. Moins d’un tiers ont fait avec certitude l’objet d’une réponse pénale. Et dans 65 % des cas, on ignore les débouchés des signalements.