Les salariés qui utilisent leur CPF devront désormais s’acquitter d’un « reste à charge », fixé à 100 euros en 2024 et voué à augmenter au même rythme que l’inflation. L’exécutif amoche sa propre réforme de la formation professionnelle, instaurée en 2019, pour faire des économies.
Depuis plus d’une semaine, les bus de Keolis ne passent plus à Argenteuil et dans les alentours. Les conducteurs de bus, les agents de maîtrise et les ouvriers de maintenance se sont mis en grève pour leurs salaires et contre la dégradation du service.
Fin 2023, le conseil départemental a signé un contrat à 4,5 millions visant à réinsérer les autoentrepreneurs allocataires du RSA. La puissance publique recourt à des investisseurs privés pour financer l’action sociale, avant de les rembourser avec intérêts. Mediapart publie cette fructueuse convention.
L’annonce par le groupe de pneumatiques auvergnat qu’il verserait désormais des « salaires décents » à ses salariés a suscité l’enthousiasme de Bruno Le Maire. Mais la mesure est tout sauf émancipatrice, car il s’agit plutôt d’une forme élargie de chantage à l’emploi.
Trois salariés de l’institution ont mis fin à leurs jours en 2023 et dans un cas au moins, le lien avec le travail est avéré. Plusieurs enquêtes commandées par les élus du personnel accablent le dirigeant François Villeroy de Galhau, qui a présidé à une réduction de près d’un tiers des effectifs en dix ans.
À Millau, dans l’Aveyron, l’entreprise Causse produit pour Chanel des porte-cartes vendus plusieurs centaines d’euros pièce. Certains de ces objets sont fabriqués par des personnes en formation, rémunérées par France Travail (ex-Pôle emploi).
Du 22 au 26 avril se tiendra le neuvième congrès de la jeune Union syndicale Solidaires. Bilan de trois années de mandat et de mouvements sociaux avec les deux codélégués généraux, Murielle Guilbert et Simon Duteil.
À cent jours du début de la compétition, une partie des 45 000 « volontaires » des Jeux olympiques de Paris déchantent. Ils racontent la grande désorganisation et les plannings chargés. Pour les opposants, il s’agit de la plus grande campagne de « salariat déguisé » qu’ait connue la France.
On savait les inspecteurs du travail en nombre insuffisant pour faire appliquer le droit. Mais même lorsque des procès-verbaux sont dressés contre des employeurs, ils sont souvent ignorés par les parquets. Rue89 Lyon révèle que le champion de cette discipline est le procureur de Lyon.
L’université de Toulouse a accueilli les 4 et 5 avril un colloque consacré au microtravail. Celles et ceux qui l’exercent sont entre 154 et 435 millions dans le monde. En France, pour les « tâcherons du clic », beaucoup, sinon tout, reste à faire en matière de droit, de statut et de protection sociale.
Gérant une centaine d’établissements et plus de 2 000 salariés dans cinq départements, la fondation, qui accueille des personnes en situation de handicap, fait face à des accusations sur sa gestion du personnel après les suicides de deux salariés, en 2020 et 2023, reconnus comme accidents du travail.
Depuis plus d’un mois, les étudiants de Sciences Po-Grenoble bloquent régulièrement l’établissement pour dénoncer le projet d’externalisation du service d’entretien. De leur côté, les agents concernés refusent le projet. Tous s’inquiètent de la répression du mouvement par la direction.
La Croix-Rouge, Action contre la faim ou le WWF sous-traitent le démarchage de donateurs à l’entreprise Tawkr, censé faire travailler des indépendants. Mais le contrôle étroit de leurs journées de travail, pour des rémunérations faibles, fait craindre une « ubérisation de la collecte ».
En Île-de-France, la plateforme qui traite les demandes d’aide individuelle régionale vers l’emploi (Aire) est suspendue depuis le 9 janvier, officiellement en raison de fraudes. Une réorientation des aides pourrait être décidée le 28 mars. L’avenir de certains organismes de formation est en jeu.
Ce 19 mars, tous les syndicats de la fonction publique appellent à la mobilisation pour arracher au gouvernement une hausse des rémunérations. Mediapart donne la parole à des agents qui racontent leurs faibles salaires, leurs galères quotidiennes et leur envie de lutter.
Le président du Parti socialiste belge interroge la manière dont la droite a dérobé la « valeur travail » à la gauche et appelle son camp politique à s’emparer pleinement de ce thème, à moins de trois mois des élections européennes. Il regrette aussi les divisions sur l’Ukraine ou la guerre à Gaza.