Le philosophe Emmanuel Renault tente, dans son dernier ouvrage, de remettre la notion d’exploitation au centre des luttes sociales, en partant de la réalité des expériences vécues dans le travail.
Jean-Louis Zylberberg a été lourdement sanctionné par l’Ordre pour avoir délivré des certificats d’inaptitude à six salariés de la même entreprise. Leur patron jugeait qu’il s’agissait d’avis « de complaisance ». L’affaire repose le débat autour du secret médical dans le monde du travail.
En 2015, le transporteur se séparait de plus de 2 000 personnes, après une première vague de presque 3 000 licenciements un an auparavant. Le 31 janvier, la Cour de cassation a jugé que les règles légales n’avaient pas été respectées par ce plan social.
Ils disent avoir dû payer des milliers d’euros pour venir travailler dans le Vaucluse. Logés dans une maison sans eau ni électricité, ils n’auraient reçu presque aucun salaire. Une enquête est ouverte pour « traite d’êtres humains » et « travail dissimulé ».
L’équipementier aéronautique risquait un procès pour avoir exposé des dizaines de salariés à des agents chimiques dangereux et des substances cancérogènes. En novembre, il a signé une transaction pénale de 8 000 euros pour faire cesser les poursuites.
Qui sait qu’en 2022, on a compté deux morts au travail tous les jours en France, rien que pour les salariés du privé ? Il faut y ajouter les maladies professionnelles, dont de nombreux cancers. Un sujet quasi tabou que nos trois invitées tentent sans relâche de mettre en lumière.
Une sanction record pour le géant du commerce en ligne. Le 27 décembre dernier, la Cnil a condamné Amazon à payer une amende de 32 millions d’euros pour avoir mis en place un « système de surveillance » des salariés « excessivement intrusif ».
Les syndicats parviennent-ils à jouer un rôle de protection, voire de résistance, pour tenir tête dans les entreprises ou face au gouvernement ? Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, et François Hommeril, président de la CFE-CGC, se livrent en toute franchise dans ce deuxième volet de notre partenariat avec le magazine « Santé & travail ».
Le parquet de Lille a lancé une procédure après des plaintes déposées par des compagnons de deux communautés : celles de Saint-André-lez-Lille et, comme le révèle Mediapart, de Nieppe. En situation irrégulière, les compagnons estiment qu’Emmaüs profite de leur vulnérabilité.
Unite Here, qui représente des travailleurs du secteur aéroportuaire aux États-Unis, reproche à l’entreprise française de ne pas imposer à l’un de ses fournisseurs de Los Angeles d’entamer un dialogue avec les salariés sur place. L’instance internationale est saisie pour tenter de lui forcer la main.
Et si on parlait du travail ? Mediapart et le magazine spécialisé « Santé & travail » consacrent une série de trois émissions à cette question brûlante, bien que passant trop souvent sous les radars médiatiques. Dans le premier épisode, nous dressons le constat d’un travail abîmé et intensifié.
En avril, l’entreprise publique a été condamnée en appel pour son traitement d’une agente qui avait dénoncé le harcèlement sexuel d’un supérieur. La salariée a depuis monté une association pour soutenir les victimes, qu’elle estime nombreuses. Les tensions sont réelles chez SNCF Réseau.
« L’Usine, le Bon, la Brute et le Truand » sort au cinéma mercredi 3 janvier. La réalisatrice Marianne Lère-Laffitte y suit un détonnant trio d’élus du personnel qui tentent tout pour faire redémarrer la papeterie Chapelle Darblay, la seule usine de papier journal recyclé de France, devenue un symbole du combat pour la réindustrialisation.
La champignonnière de Ternay (Loir-et-Cher), qui employait 58 femmes, vient de fermer. Les ouvrières du secteur, âgées ou immigrées, décrivent un métier ingrat, loin de l’image d’Épinal de petites entreprises familiales valorisant le sens de l’effort.
À la Maison des livreurs, inaugurée en février, Médecins du monde organise chaque semaine des consultations médicales très appréciées. S’intéresser à la santé des forçats de la pédale revient à mettre en lumière la précarité extrême qu’ils subissent, au travail et dans leur vie quotidienne.
Si la transition vers la voiture électrique ne déclenche pas pour l’heure de plans massifs de licenciements chez Renault ou Stellantis, leurs personnels s’inquiètent des conditions de travail qui se dégradent, et d’être transférés dans des filiales ou des joint-ventures.