Que peut encore le mouvement social quand même la lettre polie des syndicats a reçu une fin de non-recevoir ? Que faire quand on a l’impression d’être face à un mur, alors que l’opinion publique rejette franchement cette réforme des retraites ?
Alors que la mobilisation contre la réforme des retraites dénonce un projet violent pour les salariés les plus fragiles, le livre « L’Hécatombe invisible » raconte combien le travail tue ces mêmes salariés. Son auteur, Matthieu Lépine, est notre invité.
Côté pile, la Fédération nationale de la Mutualité française, qui regroupe la majorité des mutuelles de santé, est généreuse en conseils sur la santé au travail. Côté face, elle organise un plan de licenciement brutal d’un quart de ses salariés et enchaîne les expertises pour « risque grave ».
Lancée il y a exactement 60 ans, la grève de 35 jours des mineurs français les a menés à la victoire, avec des augmentations et une quatrième semaine de congés payés à la clé. Une lutte populaire dans l’opinion, menée dans l’unité syndicale, et victorieuse face à un pouvoir semblant invincible.
Les débats à l’Assemblée nationale sur la réforme des retraites ont fini par évoquer la question des morts au travail. Retour sur ce sujet important, qui fut jadis central dans les luttes sociales.
Un préavis de grève reconductible à l’Institut géographique national a été déposé ce vendredi par la CGT. Objectif : obtenir hausses de salaires et titularisations pour les contractuels travaillant sur les données de la PAC.
Épuisés et en colère, les agents de sécurité de la Cité de l’architecture à Paris considèrent ne pas avoir été « respectés » par leur nouvel employeur, Korporate. En parallèle, la mort d’un passant devant les portes du musée remet sur la table les problèmes du marché de la sous-traitance.
Selon un organe du Conseil de l’Europe, la France restreint le « droit fondamental » de grève en retenant une journée de salaire à des fonctionnaires qui ne débrayent que quelques heures. Cette décision épingle le non-respect d’une charte européenne mais n’est pas contraignante.
À l’entrepôt de Brétigny-sur-Orge, un électricien a été gravement brûlé en octobre, et a porté plainte contre le géant de la logistique. Deux syndicalistes estiment aussi que la direction les a prises pour cible. L’entreprise dément.
L’an dernier, quatre ouvriers autoroutiers sont morts dans l’exercice de leur métier. Une première depuis 2017. Dans le même temps, les sociétés concessionnaires, Vinci en tête, mènent une chasse aux arrêts de travail, entre incitations financières cyniques et vidéosurveillance.
Un mouvement social pour une hausse des salaires secoue le groupe industriel, l’un des principaux sous-traitants du nucléaire en France. Des salariés réclament une hausse au moins égale à l’inflation, alors que la trésorerie de leur entreprise dépasse 158 millions d’euros.
Ce lundi 6 février, dans « Abonnez-vous » Khedidja Zerouali, journaliste au service social, est revenue sur la crise des transports du quotidien en Île-de-France, et plus largement sur les mobilisations en cours.
Le groupe AG2R La Mondiale vient d’être condamné à maintenir la mutuelle des ex-salariés de Camaïeu. Leurs contrats avaient été résiliés juste après la liquidation judiciaire de l’enseigne, les privant du maintien gratuit de leurs garanties.
Procédures de licenciement, convocations et lettres de recadrage : depuis la fin de la grève pour les salaires chez Sanofi, des dizaines de salariés sont visés par des avertissements ou des sanctions. Les plus graves, la menace d’un licenciement, concernent surtout des syndicalistes.
Chez Sabart Aero Tech, fonderie d’aluminium travaillant pour l’aéronautique, le spatial et la défense, l’organisation réelle du travail intrigue. À tel point que la justice, saisie par la CGT, a ouvert une enquête.
Ces femmes et ces hommes ont entre 58 et 67 ans, travaillent toujours et témoignent, par leur quotidien, de l’impossibilité de travailler jusqu’au grand âge. Benoît, 67 ans, est chauffeur de bus pour Keolis. Il raconte sa carrière de styliste déchu, la fatigue au volant et sa prochaine retraite avec une toute petite pension.