Après une mobilisation de plusieurs mois, stewards et hôtesses de l’air du géant du low cost aérien ont enfin contraint leur employeur à les payer au Smic. Mais les conditions de travail au sein de l’entreprise irlandaise restent particulièrement difficiles.
Dans cette collectivité locale dirigée par la gauche, les élections des élus du personnel viennent de se dérouler dans un climat particulièrement tendu. En février, la collectivité avait bloqué les adresses mail des syndicats. Certains reprochent aux élus leur mépris et de mener « une politique de droite ».
Jérôme Denis et David Pontille sont les auteurs d’une enquête sur le travail, souvent invisible, consistant à faire durer les objets et les infrastructures qui constituent notre monde. C’est aussi une stimulante réflexion philosophique sur le sens de maintenir ce à quoi nous tenons.
Au moins un train sur trois va être annulé pour le premier week-end des vacances de fin d’année, en raison de la mobilisation d’un collectif national des chefs de bord, qui maintient une vraie distance avec les syndicats. L’entreprise a annoncé qu’elle remboursera deux fois le prix des billets annulés.
Pour la première fois, le tribunal administratif de Rouen a infligé sur le fond un sévère camouflet à la préfecture, en conflit depuis plusieurs années avec Gérald Le Corre, syndicaliste CGT et figure de proue du collectif unitaire Lubrizol.
La cour administrative d’appel de Douai a désavoué les magistrats du tribunal administratif de Rouen à propos d’un litige découlant du suicide, en 2016, d’une infirmière salariée du groupe hospitalier du Havre.
Un amendement au projet de loi de finances prévoit que les salariés paieront une partie des formations financées par leur CPF. Après avoir annoncé la « révolution » en 2019, l’exécutif s’inquiète désormais de son coût. « C’est en contradiction avec le projet politique macronien ! », s’indigne l’ex-directeur de cabinet de Muriel Pénicaud, qui a mis en place la réforme.
Jean-Marie Pernot est un chercheur reconnu sur le syndicalisme. Il a lui-même été militant, jusqu’à diriger une fédération CFDT dans les années 1980. Dans un livre percutant, il appelle les syndicats à sortir de leurs automatismes pour regagner leur puissance. Il exhorte même la CGT et la CFDT à faire alliance.
Les lobbys économiques se font discrets sur le volet « travail » du sulfureux projet de loi Asile et immigration du gouvernement. Ils ne veulent pas entrer dans des débats où il n’y a que des coups à prendre.
Deux ans après la fermeture de l’usine Ford à Blanquefort, sort un documentaire intitulé « Il nous reste la colère » qui raconte, avec humanité et justesse, la lutte infructueuse d’ouvriers attachés à leur usine. Au cinéma depuis le 7 décembre.
Le tribunal judiciaire de Bobigny a interdit à 16 militants de l’usine PSA de Poissy (Yvelines) de se présenter comme des adhérents du syndicat et d’en utiliser le logo. Premier visé : Jean-Pierre Mercier, figure du syndicat pendant des années, par ailleurs numéro 2 de Lutte ouvrière.
Une dizaine d’employées de Domidom, filiale du groupe Orpea, ont fait 45 jours de grève pour obtenir de meilleures conditions de travail et des revalorisations salariales. Les avancées qu’elles ont obtenues vont bénéficier à près de neuf cents salariées de l’entreprise en France.
Démarré le 14 novembre, le conflit social chez le géant français du médicament touche désormais une quinzaine de sites. Reportage à Montpellier, où les « petits salaires » de l’entreprise sont mobilisés pour une hausse des rémunérations.
Jusqu’à fin décembre, des dizaines d’entreprises britanniques testent la semaine de quatre jours. L’idée de travailler un jour de moins pour un salaire et une productivité inchangés séduit les salariés, et bien souvent leurs patrons. Même si les réalités économiques peuvent les rattraper.
À Paris, Puteaux et Lyon, des salariés d’Arc en Ciel, une grosse entreprise de nettoyage présente dans de nombreux sites publics, sont en grève. En creux, c’est le recours à la sous-traitance dans les gares, les universités ou les hôpitaux qui est mis en cause.
Un mouvement social touche depuis plus d’un mois la Philharmonie de Paris. Des personnels d’un sous-traitant réclament de meilleures conditions salariales. Les négociations sont au point mort et les contrats de trois précaires ayant participé à la contestation n’ont pas été renouvelés.