Dans un contexte de mises en cause multiples sur ses pratiques, l’enseigne de hard discount a été récemment sanctionnée par la cour d’appel de Rouen pour « harcèlement moral », après une condamnation aux prud’hommes en février.
Un haut cadre, lanceur d’alerte au début de la pandémie de Covid, a fait reconnaître, devant les prud’hommes, le harcèlement moral et la nullité de son licenciement. Il avait été accusé de ne pas servir les intérêts de son entreprise et de Veolia en préconisant des mesures de prudence. La société et son président ont fait appel.
Ancien mécanicien robinetier, Ghislain Lafosse a dû être amputé d’une jambe après un accident survenu en 2018 dans son ancienne entreprise, filiale du groupe Eiffage. Au civil, la faute inexcusable de l’employeur a été reconnue en première instance, mais le procès pénal n’est toujours pas programmé.
La plateforme de livraison, détenue par La Poste depuis 2017, est poursuivie pour ses pratiques de 2015 et 2016. Encore aujourd’hui, de nombreux livreurs attestent qu’ils ne devraient pas être employés comme des indépendants. De lourds soupçons visent aussi les sous-traitants employant les coursiers Stuart motorisés.
Le député Nupes et sociologue du travail Hadrien Clouet analyse dans un livre le discours politique et patronal sur les emplois non pourvus et dénonce une « manipulation politique » visant à faire passer des réformes et ne pas augmenter les salaires.
Condamné en décembre à verser des indemnités pour licenciement abusif à 186 personnes, Stora Enso vient d’annoncer qu’il allait s’exécuter, alors qu’il était convoqué devant le tribunal de commerce d’Arras.
Nouvelle réforme de l’assurance-chômage sans négociation, crispations sur les salaires et l’inflation, réforme des retraites en embuscade... Les sujets brûlants s’empilent en cette rentrée, sans que les syndicats partent toujours unis. Seul le sort des chômeurs fait l’unanimité entre les représentants des salariés.
La plateforme de livraison de repas, déjà condamnée au pénal en avril, doit verser à l’organisme chargé de recouvrer les cotisations sociales les sommes qu’elle aurait payées si elle avait salarié les livreurs qu’elle a fait travailler sous le statut d’indépendant, en 2015 et 2016. Des pénalités sont aussi prévues. Deliveroo va faire appel.
Face aux pénuries de main-d’œuvre qui exaspèrent patrons et gouvernement, Pôle emploi prépare un plan de rentrée baptisé « Tensions 2022 ». L’objectif est de repérer tous les profils « employables » pour satisfaire, au plus vite, les besoins en recrutement.
En janvier, la fédération CGT de la métallurgie a adoubé de nouveaux représentants dans l’usine Peugeot-Citroën de Poissy. Excluant de fait des militants historiques, dont Jean-Pierre Mercier, figure des syndicalistes de l’automobile, par ailleurs numéro 2 de LO. La bataille est désormais judiciaire.
L’exécutif avance ses pions sur la nouvelle réforme de l’assurance-chômage, censée répondre « à l’urgence » de la pénurie de main-d’œuvre en s’attaquant, à nouveau, aux allocations. Le dialogue social semble mal engagé et une réforme, annoncée par Emmanuel Macron et attendue par le Medef, pourrait s’imposer.
Affaiblissement de la représentation des salariés, fort recul de la prise en charge des questions de santé et de sécurité au travail, perte de précieux relais de proximité : la sociologue du travail Camille Dupuy analyse pour Mediapart les premiers effets des ordonnances Macron de 2017.
Une information judiciaire a été ouverte sur de possibles malversations commises dans la gestion et la liquidation de la société Remade, spécialiste du reconditionnement de smartphones, dans la Manche. Son ancien patron et fondateur, Matthieu Millet, est récemment revenu au capital de l’entreprise.
Le pionnier du « quick commerce », fondé en 2015 en Turquie, s’est installé tambour battant en France, embauchant 1 800 salariés en moins d’un an. L’entreprise fait le chemin inverse au même rythme : en quelques semaines, elle a licencié près d’un quart de ses troupes. Sans trop s’embarrasser des règles.
Elles ont tourné avec des stars comme Booba, Niska, Guy2Bezbar, Gims ou encore Gazo. Mais pour Ruby, Shayna, Gabie, Olivia ou Lihliaa, modèles vues des millions de fois dans des vidéos où la démonstration de richesse fait partie des codes, l’argent est très loin de couler à flots.
En France, le leader mondial des centres d’appel envisage de pérenniser le télétravail. Et tente, au passage, de déployer des outils informatiques de surveillance toujours plus intrusifs.