Depuis plusieurs mois, des mouvements sociaux agitent le monde des assurances où les négociations salariales sont tendues, au niveau des entreprises comme de la branche professionnelle. Les salariés réclament un juste partage des bénéfices, dans un secteur en bonne santé.
Sanctions « de plus en plus sévères et disproportionnées », « aberrations » derrière certaines mesures gouvernementales ou encore préconisations restées lettre morte : le médiateur national de Pôle emploi publie son rapport 2021, sans masquer son agacement.
Malgré sa santé économique fragile, le plus gros bailleur social de la région Auvergne-Rhône-Alpes vient de distribuer à ses dirigeants des primes critiquables car elles intègrent des résultats exceptionnels liés à des ventes de logements. Les salariés, eux, n’ont pas perçu d’intéressement depuis plusieurs années.
Depuis au moins trois ans, FPT Industrial paye les heures supplémentaires de certains salariés en dessous du tarif minimum légal. La CGT a alerté en vain. Ce jeudi, quelques jours après avoir reçu les questions de Mediapart, la direction a reconnu son erreur et a annoncé un rattrapage de salaire.
Selon une institution dépendant du Conseil de l’Europe, cette mesure phare des ordonnances ayant réformé le Code du travail à l’automne 2017 « pourrait encourager les licenciements illégaux ». Mais la décision n’a rien de contraignant.
Une trentaine d’agents du ministère du travail se sont invités, mardi, dans le bureau du directeur de l’unité de Seine-Saint-Denis pour réclamer la réintégration d’un de leurs collègues. Ce dernier a été remercié après l’expiration de son titre de séjour.
Annoncée pour l’été, la « réforme France Travail » souhaitée par Emmanuel Macron est toujours entourée d’un épais brouillard. La nouvelle réforme de l’assurance-chômage est également dans le flou. Les rares pistes évoquées ne rassurent pas les organisations syndicales.
La pénurie de personnel est massive, à la veille de la saison estivale. Salaires, conditions de travail et accès au logement rebutent les salariés. Un autre facteur entre dans l’équation : la réforme de l’assurance-chômage pénalise et dissuade l’emploi saisonnier.
Quasi inconnu en dehors de son organisation, le représentant de la ligne réformiste a été élu comme attendu à l’issue du congrès du syndicat. Il prend la suite d’Yves Veyrier, dont le court mandat a été particulièrement salué par les militants. Mercredi, son seul adversaire déclaré s’était retiré.
Une armée de précaires s’active dans les coulisses du tournoi qui s’achève ce week-end. Ils ont souvent été obligés de travailler au-delà des heures payées. La pratique a été tolérée pendant plusieurs jours par l’entreprise d’intérim Adecco, par la direction du tournoi et par la Fédération française de tennis.
Le Poulpe a enquêté pendant plusieurs mois sur les méthodes de la direction du Leclerc de Saint-Pierre-lès-Elbeuf, au sud de la métropole de Rouen. Au menu, persécutions syndicales, réprimandes de l’inspection du travail ou affaires judiciaires sur fond de souffrance au travail et de brutalité managériale.
Depuis la fermeture de la Société aveyronnaise de métallurgie (SAM), abandonnée par son principal client, Renault, avec l’assentiment de l’État, la consternation et la colère contre le gouvernement prévalent dans le bassin de Decazeville. La gauche unie derrière un candidat ouvrier pourrait en tirer profit.
À l’issue du congrès qui s’ouvre dimanche, Frédéric Souillot devrait largement l’emporter et prendre la suite d’Yves Veyrier à la tête du syndicat. Inconnu du grand public, l’homme incarne, jusqu’à la caricature, le savant équilibre qui prévaut entre les tendances concurrentes de FO.
Modèle français du travail en prison, le centre de détention d’Oermingen a inspiré une réforme du code pénitentiaire ainsi qu’un « contrat d’emploi pénitentiaire ». Mais entre manque de moyens et concessionnaires rétifs à tout effort supplémentaire, la direction bataille pour garder le même nombre de postes dans ses ateliers.
La compagnie aérienne a été condamnée, en appel, à verser 8,6 millions d’euros de dommages et intérêts pour « travail dissimulé ». La firme irlandaise avait employé 127 salariés à Marseille entre 2007 et 2010, sans verser de cotisations sociales en France. Elle va se pourvoir en cassation.
Employés à Rouen d’octobre 2021 à février 2022, sept travailleurs venus d’Afrique reprochent au géant du numérique d’avoir laissé une entreprise sous-traitante abuser de leur situation, les faisant travailler intensément sans les défrayer de ce qui leur était dû.