La longue controverse sur le dispositif qui encadre le montant des indemnités versées en cas de licenciement abusif touche à sa fin. Après une audience jeudi, la haute juridiction tranchera définitivement le 11 mai. Le parquet a estimé que le barème ne pouvait pas être appliqué dans tous les cas.
La « remise carburant » de 15 à 18 centimes s’appliquera dans les stations-service jusqu’en juillet. Pour les salariées du secteur des services à la personne, cette baisse reste très insuffisante. Leurs indemnités kilométriques sont faibles et les prix à la pompe amputent leurs maigres salaires. Beaucoup songeraient aujourd’hui à démissionner.
Les sénateurs ont tenté d’éclaircir les raisons de la non-publication du rapport de deux corps d’inspection sur Orpea en auditionnant la ministre de l’autonomie puis le PDG d’Orpea : c’est bien le gouvernement qui fait preuve de frilosité. De cette opacité, Orpea prend le meilleur parti.
Au motif de la loi sur le secret des affaires votée en 2018, le gouvernement refuse de rendre public le rapport établi par deux corps d’inspection sur le scandale Orpea. Emmanuel Macron porte une très lourde responsabilité dans ce système qui protège les profits du géant des Ehpad.
Le gouvernement a beaucoup promis et peu fait pour les personnes âgées en perte d’autonomie. La vague démographique du grand âge doit pourtant se déployer jusqu’en 2040. Les candidats et les candidates veulent revaloriser les métiers, embaucher. Mais les idées manquent pour financer cette nouvelle branche de la Sécurité sociale.
Les derniers chiffres du chômage du quinquennat confortent le récit du président-candidat sur sa réussite dans ce domaine sensible. Mais la baisse du chômage s’explique avant tout par l’explosion de l’apprentissage, subventionné à plein par le gouvernement.
En 2018, le fabricant turc de produits de beauté Flormar, détenu à 51 % par le groupe français, licenciait 132 employées qui venaient de se syndiquer. Trente-quatre attaquent la maison-mère devant le tribunal judiciaire de Paris, au nom du devoir de vigilance.
Après les témoignages publiés par Mediapart fin 2021, les langues continuent à se délier au sein du luxueux grand magasin de LVMH. Rani, vendeuse au rayon beauté, attaque son ancienne supérieure, et poursuit son employeur pour « complicité ». Plusieurs de ses collègues confirment son récit.
Dans l’usine de Moselle du leader européen de la viennoiserie industrielle, les équipes travaillent 32 heures, payées 35. Une organisation saluée par le personnel, mais sur laquelle l’employeur est revenu, avant d’être contraint de faire machine arrière.
Vidéosurveillance, bracelet connecté, application vérifiant l’apparence des hôtesses d’accueil… Sur le lieu de travail, la technologie est aussi un outil de management et de contrôle. Les cas d’utilisation des nouveaux outils technologiques contre les salariés se multiplient.
Dans un livre récent, Juan Sebastián Carbonell déconstruit les peurs contemporaines sur le travail, pour en dévoiler la réalité sous-jacente : un accroissement concret de l'exploitation. Une invitation à revoir nos priorités dans ce domaine crucial de nos vies.
Le secteur, qui regroupe les structures d’accompagnement du handicap, d’insertion ou d’aide à l’enfance, est exsangue. Alors qu'une partie des professionnels a manifesté mardi, des directions d’établissements les soutiennent ouvertement, estimant que l’État entrave leurs missions.
Sous les verrières de la Fondation Louis Vuitton, des tableaux flamboyants et des agents de sécurité peu considérés. Les vigiles racontent l’enfer du décor : des journées de 12 heures à rester debout, avec la consigne de rester statiques, des malaises à répétition et une surveillance de chaque instant.
Du 8 au 16 mars, le tribunal judiciaire de Paris va vérifier si l’application de livraison de repas avait le droit de faire travailler, de 2015 à 2017, les livreurs comme des indépendants. Pour les gendarmes, la plateforme était « l’employeur réel de ces livreurs ». Deliveroo dément avec vigueur.
Illégale, la sous-location de comptes sur Uber Eats ou Deliveroo permet à des moins de 18 ans de travailler. S’ils préfèrent rester dans l’ombre, leur situation révèle leur précarité et les failles d’un système très peu surveillé, et encore moins régulé.
Les ordonnances réformant à marche forcée le droit du travail dès 2017 visaient à « déverrouiller » les embauches. Objectif globalement atteint, au prix d’une forte remise en cause des protections des salariés. Le bilan officiel, commandé par le gouvernement, est mitigé.