Dans un livre récent, Juan Sebastián Carbonell déconstruit les peurs contemporaines sur le travail, pour en dévoiler la réalité sous-jacente : un accroissement concret de l'exploitation. Une invitation à revoir nos priorités dans ce domaine crucial de nos vies.
Le secteur, qui regroupe les structures d’accompagnement du handicap, d’insertion ou d’aide à l’enfance, est exsangue. Alors qu'une partie des professionnels a manifesté mardi, des directions d’établissements les soutiennent ouvertement, estimant que l’État entrave leurs missions.
Sous les verrières de la Fondation Louis Vuitton, des tableaux flamboyants et des agents de sécurité peu considérés. Les vigiles racontent l’enfer du décor : des journées de 12 heures à rester debout, avec la consigne de rester statiques, des malaises à répétition et une surveillance de chaque instant.
Du 8 au 16 mars, le tribunal judiciaire de Paris va vérifier si l’application de livraison de repas avait le droit de faire travailler, de 2015 à 2017, les livreurs comme des indépendants. Pour les gendarmes, la plateforme était « l’employeur réel de ces livreurs ». Deliveroo dément avec vigueur.
Illégale, la sous-location de comptes sur Uber Eats ou Deliveroo permet à des moins de 18 ans de travailler. S’ils préfèrent rester dans l’ombre, leur situation révèle leur précarité et les failles d’un système très peu surveillé, et encore moins régulé.
Les ordonnances réformant à marche forcée le droit du travail dès 2017 visaient à « déverrouiller » les embauches. Objectif globalement atteint, au prix d’une forte remise en cause des protections des salariés. Le bilan officiel, commandé par le gouvernement, est mitigé.
Harcèlement moral, surcharge de travail, management délétère : d’après les informations recueillies par Mediacités, l’association lyonnaise d’aide aux demandeurs d’asile traverse une crise sans précédent. Ses équipes connaissent un fort taux de démissions.
Les associations accompagnant des personnes privées d’emploi mènent un travail au long cours mêlant écoute, bienveillance et patience. Et la méthode porte ses fruits. Rencontre avec des bénévoles à Montpellier qui s’attaquent aux freins à l’emploi, plutôt qu’aux chômeuses et chômeurs.
Les négociations reprennent entre représentants de salariés et de patrons du secteur. Après un accord sur les hausses de salaire, les discussions porteront sur les conditions de travail pour tenter de faire revenir le personnel qui a massivement déserté.
La mobilisation a paralysé une partie des transports publics en Île-de-France vendredi. Une large intersyndicale réclamait une hausse des salaires. Le mouvement pourrait reprendre après les vacances d’hiver.
Une coopérative nationale de chauffeurs VTC, basée en Seine-Saint-Denis, va naître en 2022. En s’affranchissant du mastodonte Uber, les fondateurs de cette coopérative souhaitent proposer un modèle plus vertueux sur les plans économique, social et écologique.
Une filiale assurances de Natixis et BPCE a été condamnée pour double discrimination, syndicale et liée au handicap, envers un salarié. Elle devra lui verser 25 000 euros de dommages et intérêts. L’entreprise a fait appel.
Le service pionnier de la location de vélos gère la plus importante flotte après celle de Paris. Mais depuis deux ans et la reprise par Cykleo, rien ne va plus pour les salariés. L’inspection du travail a recensé une tentative de suicide et parle de « harcèlement moral ».
Annualisation des heures supplémentaires, pauses scindées et bas salaires : dans les ateliers Louis Vuitton, la réorganisation proposée par la direction ne passe pas. Jeudi, trois des dix-huit usines de la marque de luxe étaient perturbées par des grèves.
La Maison des chômeurs et des citoyens solidaires à Montpellier accompagne et soutient des personnes en recherche d’emploi ou enfermées dans le travail précaire. Mediapart est allé écouter leurs récits, trop souvent confisqués par les clichés sur le chômage.
Une plainte déposée par plusieurs aides-soignantes, dénonçant chez Orpea un recours abusif aux CDD, est en cours d’examen par le parquet de Nanterre. Le 24 janvier dernier, Mediapart révélait que de nombreux CDD chez Orpea sont signés au motif qu’il s’agirait de remplacer des salariés en CDI. Or, dans bien des cas, ces salariés n’existent pas.