Des intérimaires qui bâtissent les tunnels du Grand Paris pour le compte de l’entreprise de béton Bonna Sabla mènent une grève inédite. Ils réclament une égalité de traitement avec les salariés embauchés, alors qu’un énième plan de sauvegarde de l’emploi a été annoncé pour la fin de l’année.
Le suicide de la responsable du magasin de Lamballe, en septembre, a attiré la lumière sur le mal-être des employés de l’enseigne. Un peu partout en France, à tous les niveaux de l’échelle, les burn-out et les arrêts de travail se multiplient. La hiérarchie est mise en cause. Premier volet d’une enquête en deux parties.
Les salariés de l’enseigne de bricolage, ultra-bénéficiaire, ont obtenu une meilleure augmentation de salaire et cessé leur mouvement. La hausse minimale passe de 40 à 65 euros par mois, alors que les prix à la pompe et à la caisse ne cessent de grimper.
Trois ans après l’accident sur un chantier SNCF entre Toulouse et Tarbes, l’information judiciaire n’est toujours pas achevée. Le drame, qui a fait deux morts et trois blessés, s’est produit dans un contexte de sous-traitance à une myriade d’entreprises privées, au détriment des conditions de sécurité.
Le dossier de Rabah, embauché et réembauché pendant des décennies par le brasseur sans jamais obtenir de CDI, était devant le conseil des prud’hommes de Saverne mardi. Son avocate a plaidé une discrimination à l’embauche, tandis que Kronenbourg s’est retranché derrière la « qualification moindre » de l’ouvrier.
Depuis le 17 novembre, une cinquantaine de salariés de Leroy Merlin bloquent l’entrepôt de Valence, dans le cadre d’une grève inédite sur plusieurs sites de l’enseigne de bricolage. Salariés des magasins et des entrepôts réclament des augmentations et un meilleur partage des bénéfices.
Si la préparation des fêtes de fin d’année y fait grimper en flèche le nombre d’intérimaires, le recours au travail temporaire est une réalité incontournable chez le géant de l’e-commerce. Les agences d’intérim ont même leurs propres locaux « on site » dans les huit entrepôts français.
Le géant américain du commerce en ligne n’hésite pas à licencier des syndicalistes, et la CGT multiplie les procédures judiciaires. En cinq mois, l’entreprise a été condamnée trois fois pour avoir écarté trop facilement des militants ou des responsables syndicaux.
Pour le sociologue David Gaborieau, Amazon est « l’arbre qui cache la forêt » de la logistique, un secteur qui accueille désormais un quart des ouvriers français, et où les conditions de travail sont particulièrement difficiles.
Arthur Bertelli, 23 ans, et Vincent Dequin, 33 ans, sont morts ensevelis dans un silo à sucre le 13 mars 2012. Le géant du sucre Cristal Union (marques Daddy et Erstein) et un sous-traitant ont été condamnés pour homicide involontaire et blessures involontaires.
Après deux mois de grève, le tribunal de commerce d’Évry a ordonné, mercredi, la liquidation judiciaire de Bergams, entreprise spécialisée dans la confection de sandwichs basée dans la ville la plus pauvre de France. Aucune poursuite d'activité n’est prévue.
Des centaines d’ouvriers des usines du groupe agroalimentaire étaient récemment en grève. Ils n’ont obtenu qu’une revalorisation de 2,25 %, quand les prix à la consommation ont augmenté de 2,6 % l’an passé.
Lundi 15 novembre, le groupe FerroGlobe a annoncé la fin de la production sur son site savoyard de Château-Feuillet. 221 postes disparaissent, plus cinq au siège de Chambéry. L’usine iséroise des Clavaux, avec ses 131 ouvriers, continue en revanche son activité. Mais l’avenir n’est pas assuré.
Lundi 15 novembre, le Conseil d’État a examiné pour la quatrième fois en un an le texte gouvernemental, déjà entré en application le 1er octobre. Ce « texte rhinocéros » pourrait passer l’étape finale sans encombre, bien qu’il pénalise plus d’un million de chômeurs.
À Lille, des dizaines d’exilés sans papiers sous-louent des comptes d’autoentrepreneur à des particuliers, ce qui leur permet de travailler pour des géants du numérique comme Uber ou Deliveroo, qui exigent le statut de travailleur indépendant. Quitte à devoir reverser 50 % des bénéfices réalisés.
1,8 million de salariés travaillent pour de drôles d’employeurs : des associations. Travailler pour une cause qu’on défend, aux côtés de militants, dans des valeurs d’horizontalité et de respect a tout pour plaire. Mais il y a loin des discours à la réalité.