Après un week-end où l’exécutif a espéré voir s’arrêter la grève qui touche toujours trois des sept raffineries françaises, la CGT a rejeté lundi 10 octobre les propositions de négociations de la direction, chez TotalEnergies et chez Esso-ExxonMobil. Les files d’attente s’allongent devant les stations qui n’ont pas encore baissé le rideau.
Des bus qui ne passent pas, des RER ou des TER qui circulent moins, une offre de métro amoindrie… La pénurie de candidats devient de plus en plus visible en région parisienne et dans le reste du pays. Pour les syndicats, elle s’explique d’abord par les mauvaises conditions de travail et les bas salaires.
Le 30 septembre, les anciens dirigeants de France Télécom ont vu leur condamnation pour « harcèlement moral institutionnel » confirmée en appel. Leur politique de départs forcés, menée à partir de 2007, avait débouché sur une vague de suicides. Mais les responsables échappent à la prison ferme. Quelle portée pour ce jugement ?
À l’appel de trois organisations syndicales, plusieurs manifestations ont été organisées jeudi, dans tout le pays, pour réclamer une hausse des salaires, des pensions de retraite et des minima sociaux. Un tour de chauffe avant une possible mobilisation contre la réforme des retraites.
Devant le tribunal administratif de Nancy ce mercredi, la rapporteure publique a demandé l’annulation des sanctions visant l’agent de contrôle, accusé par le ministère du travail d’avoir outrepassé ses fonctions en demandant que des aides à domicile bénéficient de masques en avril 2020.
Les révélations de notre partenaire Mediacités sur le management « brutal » et « sexiste » régnant à Audencia ont eu des effets importants au sein de l’école de commerce nantaise. Vingt-trois salariés, en plus des dix-neuf premiers, témoignent à leur tour.
L’entreprise de télécoms, qui comptait encore 3 800 salariés fin 2021, a été placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Lyon mardi. Elle ne se remet pas de la perte d’un gros contrat avec Orange, qui ne l’estime plus fiable. L’État a laissé faire.
Dans un contexte de mises en cause multiples sur ses pratiques, l’enseigne de hard discount a été récemment sanctionnée par la cour d’appel de Rouen pour « harcèlement moral », après une condamnation aux prud’hommes en février.
Un haut cadre, lanceur d’alerte au début de la pandémie de Covid, a fait reconnaître, devant les prud’hommes, le harcèlement moral et la nullité de son licenciement. Il avait été accusé de ne pas servir les intérêts de son entreprise et de Veolia en préconisant des mesures de prudence. La société et son président ont fait appel.
Ancien mécanicien robinetier, Ghislain Lafosse a dû être amputé d’une jambe après un accident survenu en 2018 dans son ancienne entreprise, filiale du groupe Eiffage. Au civil, la faute inexcusable de l’employeur a été reconnue en première instance, mais le procès pénal n’est toujours pas programmé.
La plateforme de livraison, détenue par La Poste depuis 2017, est poursuivie pour ses pratiques de 2015 et 2016. Encore aujourd’hui, de nombreux livreurs attestent qu’ils ne devraient pas être employés comme des indépendants. De lourds soupçons visent aussi les sous-traitants employant les coursiers Stuart motorisés.
Le député Nupes et sociologue du travail Hadrien Clouet analyse dans un livre le discours politique et patronal sur les emplois non pourvus et dénonce une « manipulation politique » visant à faire passer des réformes et ne pas augmenter les salaires.
Condamné en décembre à verser des indemnités pour licenciement abusif à 186 personnes, Stora Enso vient d’annoncer qu’il allait s’exécuter, alors qu’il était convoqué devant le tribunal de commerce d’Arras.
Nouvelle réforme de l’assurance-chômage sans négociation, crispations sur les salaires et l’inflation, réforme des retraites en embuscade... Les sujets brûlants s’empilent en cette rentrée, sans que les syndicats partent toujours unis. Seul le sort des chômeurs fait l’unanimité entre les représentants des salariés.
La plateforme de livraison de repas, déjà condamnée au pénal en avril, doit verser à l’organisme chargé de recouvrer les cotisations sociales les sommes qu’elle aurait payées si elle avait salarié les livreurs qu’elle a fait travailler sous le statut d’indépendant, en 2015 et 2016. Des pénalités sont aussi prévues. Deliveroo va faire appel.
Face aux pénuries de main-d’œuvre qui exaspèrent patrons et gouvernement, Pôle emploi prépare un plan de rentrée baptisé « Tensions 2022 ». L’objectif est de repérer tous les profils « employables » pour satisfaire, au plus vite, les besoins en recrutement.