Les lobbys économiques se font discrets sur le volet « travail » du sulfureux projet de loi Asile et immigration du gouvernement. Ils ne veulent pas entrer dans des débats où il n’y a que des coups à prendre.
Deux ans après la fermeture de l’usine Ford à Blanquefort, sort un documentaire intitulé « Il nous reste la colère » qui raconte, avec humanité et justesse, la lutte infructueuse d’ouvriers attachés à leur usine. Au cinéma depuis le 7 décembre.
Le tribunal judiciaire de Bobigny a interdit à 16 militants de l’usine PSA de Poissy (Yvelines) de se présenter comme des adhérents du syndicat et d’en utiliser le logo. Premier visé : Jean-Pierre Mercier, figure du syndicat pendant des années, par ailleurs numéro 2 de Lutte ouvrière.
Une dizaine d’employées de Domidom, filiale du groupe Orpea, ont fait 45 jours de grève pour obtenir de meilleures conditions de travail et des revalorisations salariales. Les avancées qu’elles ont obtenues vont bénéficier à près de neuf cents salariées de l’entreprise en France.
Démarré le 14 novembre, le conflit social chez le géant français du médicament touche désormais une quinzaine de sites. Reportage à Montpellier, où les « petits salaires » de l’entreprise sont mobilisés pour une hausse des rémunérations.
Jusqu’à fin décembre, des dizaines d’entreprises britanniques testent la semaine de quatre jours. L’idée de travailler un jour de moins pour un salaire et une productivité inchangés séduit les salariés, et bien souvent leurs patrons. Même si les réalités économiques peuvent les rattraper.
À Paris, Puteaux et Lyon, des salariés d’Arc en Ciel, une grosse entreprise de nettoyage présente dans de nombreux sites publics, sont en grève. En creux, c’est le recours à la sous-traitance dans les gares, les universités ou les hôpitaux qui est mis en cause.
Un mouvement social touche depuis plus d’un mois la Philharmonie de Paris. Des personnels d’un sous-traitant réclament de meilleures conditions salariales. Les négociations sont au point mort et les contrats de trois précaires ayant participé à la contestation n’ont pas été renouvelés.
Intimidations, liasses de billets et même séquestration, l’histoire aurait pu s’arrêter au fait divers. Mais son acteur principal, Alain Nobili, visage Force ouvrière à la métropole, est tout sauf un inconnu. Les éléments recueillis par Marsactu confirment qu’il faisait miroiter des embauches en échange de milliers d’euros.
Le géant de la logistique est mis en cause par Force ouvrière car il inciterait ses services de santé à ne pas déclarer tous les accidents du travail survenant dans son entrepôt de Brétigny-sur-Orge, en Essonne. Un intérimaire y est pourtant décédé d’un arrêt cardiaque en janvier.
Trois ans après la libéralisation du secteur de la formation professionnelle et la monétisation du CPF, l’administration accentue les contrôles sur les organismes de formation. Les locations de certifications donnant accès à l’argent du CPF sont légales, mais ont longtemps échappé à tout contrôle.
Il l’avait promis en septembre, mais vient tout juste de s’exécuter. Le groupe Stora Enso, condamné en décembre à verser des indemnités pour licenciement abusif à 186 personnes, a finalement payé, juste avant une troisième convocation devant le tribunal de commerce d’Arras.
Les ouvriers de l’usine Heineken de Schiltigheim, à côté de Strasbourg, choqués par l’annonce de sa fermeture, ont fait grève mardi 15 novembre. Devant la brasserie, dans leur diversité d’âge et de profession, beaucoup ont confié ce qu’ils ressentent, alors que leurs emplois vont disparaître.
Pour le cinquième trimestre consécutif, les salaires réels baissent dans le secteur privé au troisième trimestre 2022, selon la Dares. Preuve que les mesures de « protection » du pouvoir d’achat mises en place par le gouvernement n’atteignent pas leur but.
À l’appel des syndicats unis, les métros et RER franciliens ont été quasiment mis à l’arrêt ce jeudi, au lendemain de la validation par le Parlement de l’arrivée de Jean Castex au poste de PDG de la RATP. En revanche, l’appel de la CGT à faire grève et à manifester dans toute la France a rencontré peu d’écho.
Les questionnements sur le sens du travail n’ont jamais été aussi nombreux. À l’heure où le « management par les chiffres » a envahi le monde du travail, les économistes Thomas Coutrot et Coralie Perez invitent à (re)découvrir cette « aspiration révolutionnaire ».