Repris à l’hôpital voisin, en 2021, par Groupe SOS Seniors, la maison de retraite traverse une crise interne sans précédent. Turn-over, nouveaux protocoles imposés et surveillance du personnel sont dénoncés par de nombreuses soignantes qui reprochent au groupe son management brutal.
Près de 200 anciennes salariées de Tetra Médical, une entreprise liquidée en 2022, ont découvert lors de la fermeture leurs années d’exposition à un produit toxique. Grâce aux brèches ouvertes par le scandale de l’amiante, elles espèrent obtenir réparation.
Officiellement, sept personnes sont décédées pendant l’été 2022 des suites de la canicule sur leur lieu de travail. Mais la manière de compter et la difficulté à estimer les conséquences des températures extrêmes laissent penser que ce chiffre est sous-estimé. Mediapart a enquêté sur ces morts invisibles.
Les conditions de travail au Nouvel Hôpital de Navarre, dédié à la psychiatrie, ont fait l’objet d’un audit approfondi mené par un cabinet indépendant. Notre partenaire Le Poulpe a pris connaissance de ce document qui recense les nombreuses difficultés des personnels.
Le 11 avril, près de Grenoble, un salarié employé par un sous-traitant du Réseau de transport d’électricité est mort à la suite d’un accident du travail avec une débroussailleuse. Une enquête a été ouverte par le parquet.
Un an après la parution du livre-enquête « Handicap à vendre », de plus en plus de travailleurs en « établissements d’accompagnement par le travail » (ESAT) dénoncent un système injuste, discriminatoire et dysfonctionnel.
Comptes Uber Eats loués ou créés de toutes pièces, absence de titre de séjour, ceux qui sillonnent le centre-ville de Marseille racontent leur exploitation et leurs combines pour travailler malgré tout.
La Fabrique andégave, basée dans le Maine-et-Loire, produit des sacs hauts de gamme pour la marque de luxe. D’actuelles ou anciennes employées racontent les interdictions de parler et de se déplacer, les mains gelées en hiver et la crainte du chômage technique. Le tout pour un Smic.
Ce jeudi 6 avril marque la onzième journée de la mobilisation contre la réforme des retraites. La politiste Sophie Béroud insiste sur l’ampleur des manifestations et d’un mouvement qui, bien que faible dans la grève, démontre une capacité inédite à mobiliser tous les pans du monde du travail.
700 emplois, soit un quart des effectifs en France, sont concernés par le plan de sauvegarde de l’emploi du laboratoire suisse. En plein débat sur la relocalisation, il ferme un site de production en Essonne racheté à un établissement public et pour lequel il a reçu une subvention de 800 000 euros, qu’il s’engage à rembourser.
« Ça fait 48 heures que je n’ai pas dormi et ces conclusions ont été écrites en moins d’une heure. » Les premiers mots de la nouvelle secrétaire générale de la CGT disent tout de la surprise qui vient de survenir au congrès du syndicat. Une surprise qui a tout d’une bonne nouvelle pour la gauche sociale et politique.
Le nom de la dirigeante du syndicat des cadres de la CGT, militante féministe reconnue, n’était pas envisagé pour succéder à Philippe Martinez. Jusqu’à ce que l’opposition entre la direction sortante et les tenants d’une ligne dure aboutisse à une impasse, dans la nuit de jeudi à vendredi.
Pour la première fois de son histoire, la centrale syndicale sera très probablement dirigée par une femme à l’issue d’un congrès très tendu. Mais, en interne, la parité et la lutte contre les violences sexistes et sexuelles continuent de diviser.
Lors du cinquante-troisième congrès de la CGT, mardi, les participants ont majoritairement voté contre le rapport d’activité de la direction sortante. Un camouflet pour Philippe Martinez et sa successeure désignée, Marie Buisson. En plein mouvement social contre la réforme des retraites, la confédération semble plus désunie que jamais.
Le congrès confédéral qui s’ouvre ce lundi verra la nomination du, ou plus probablement, de la nouvelle secrétaire générale du syndicat. Les débats s’annoncent vifs et Marie Buisson, la candidate soutenue par le sortant, n’est pas assurée de l’emporter. Une illustration des fortes divisions internes et des doutes sur l’avenir.
Une note de la direction générale du travail, datée de la mi-mars, rappelle aux inspecteurs du travail les motifs permettant de valider, « pour des faits [...] de grève », le licenciement d’un salarié protégé. La CGT hurle à la manipulation en plein mouvement social. Le ministre réfute toute entrave au droit de grève.