Épuisés et en colère, les agents de sécurité de la Cité de l’architecture à Paris considèrent ne pas avoir été « respectés » par leur nouvel employeur, Korporate. En parallèle, la mort d’un passant devant les portes du musée remet sur la table les problèmes du marché de la sous-traitance.
Selon un organe du Conseil de l’Europe, la France restreint le « droit fondamental » de grève en retenant une journée de salaire à des fonctionnaires qui ne débrayent que quelques heures. Cette décision épingle le non-respect d’une charte européenne mais n’est pas contraignante.
À l’entrepôt de Brétigny-sur-Orge, un électricien a été gravement brûlé en octobre, et a porté plainte contre le géant de la logistique. Deux syndicalistes estiment aussi que la direction les a prises pour cible. L’entreprise dément.
L’an dernier, quatre ouvriers autoroutiers sont morts dans l’exercice de leur métier. Une première depuis 2017. Dans le même temps, les sociétés concessionnaires, Vinci en tête, mènent une chasse aux arrêts de travail, entre incitations financières cyniques et vidéosurveillance.
Un mouvement social pour une hausse des salaires secoue le groupe industriel, l’un des principaux sous-traitants du nucléaire en France. Des salariés réclament une hausse au moins égale à l’inflation, alors que la trésorerie de leur entreprise dépasse 158 millions d’euros.
Ce lundi 6 février, dans « Abonnez-vous » Khedidja Zerouali, journaliste au service social, est revenue sur la crise des transports du quotidien en Île-de-France, et plus largement sur les mobilisations en cours.
Le groupe AG2R La Mondiale vient d’être condamné à maintenir la mutuelle des ex-salariés de Camaïeu. Leurs contrats avaient été résiliés juste après la liquidation judiciaire de l’enseigne, les privant du maintien gratuit de leurs garanties.
Procédures de licenciement, convocations et lettres de recadrage : depuis la fin de la grève pour les salaires chez Sanofi, des dizaines de salariés sont visés par des avertissements ou des sanctions. Les plus graves, la menace d’un licenciement, concernent surtout des syndicalistes.
Chez Sabart Aero Tech, fonderie d’aluminium travaillant pour l’aéronautique, le spatial et la défense, l’organisation réelle du travail intrigue. À tel point que la justice, saisie par la CGT, a ouvert une enquête.
Ces femmes et ces hommes ont entre 58 et 67 ans, travaillent toujours et témoignent, par leur quotidien, de l’impossibilité de travailler jusqu’au grand âge. Benoît, 67 ans, est chauffeur de bus pour Keolis. Il raconte sa carrière de styliste déchu, la fatigue au volant et sa prochaine retraite avec une toute petite pension.
Lutte contre la réforme des retraites et candidature inopinée pour remplacer Philippe Martinez : le bouillant patron de l'union départementale CGT des Bouches-du-Rhône aime avoir plusieurs fers au feu. Le leader syndical, tenant d'une ligne dure, sait se montrer aussi ambitieux qu’offensif.
Les prud’hommes de Lyon viennent de condamner Uber à payer plus de 17 millions d’euros à 139 chauffeurs, qu’elle aurait dû salarier et non pas employer comme des travailleurs indépendants. Mais malgré les condamnations désormais régulières des plateformes, le gouvernement cherche à légitimer leur modèle par tous les moyens.
Chauffeur de bus, aide à domicile, ouvrier, professeure, régulatrice du Samu, etc. Deux jours avant la journée de mobilisation contre la réforme des retraites, sept travailleuses et travailleurs du quotidien échangent sur leurs conditions de travail.
La filiale de La Poste a été relaxée ce jeudi par le tribunal de Paris. Elle était accusée de faire travailler des livreurs en tant qu’indépendants, en les privant des droits et des avantages liés au statut de salarié. En revanche, elle a été condamnée pour avoir utilisé une société-écran pour en employer certains.
À la fin du timbre permettant l’acheminement d’une lettre en 24 heures s’ajoute l’inquiétude autour d’expérimentations pour supprimer les tournées quotidiennes. L’occasion de revenir sur les mécanismes qui poussent les postiers à travailler toujours plus vite, et plus mal.
L’un est un observateur critique du monde du travail, l’autre un patron qui refuse toute étiquette politique, mais qui a mis en place dans son entreprise une mesure réclamée par une bonne partie de la gauche : la semaine de quatre jours, aux 32 heures, sans baisse de salaire. Rencontre entre Arthur Brault-Moreau et Laurent de la Clergerie, PDG du distributeur informatique LDLC.