Cancers professionnels : garder une trace des expositions toxiques, une bataille ignorée
Moins d’un cancer professionnel sur dix est reconnu comme lié au travail, parce qu’il faut prouver l’exposition des salariés à des produits toxiques, des dizaines d’années plus tard. L’État manque de volonté pour contraindre les patrons à conserver les dossiers. Des initiatives militantes tentent de garder cette mémoire.
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«J’ai pu consulter le dossier médical en santé au travail de mon père mort en 1987 d’un cancer du larynx. Il était complètement vide, il n’y avait rien. Ni la liste des cancérogènes auxquels il avait été exposé, ni même celle des postes qu’il avait occupés. Il avait pourtant fait toute sa carrière dans la même raffinerie, avec un médecin du travail à demeure. »