Moins d’un cancer professionnel sur dix est reconnu comme lié au travail. Manque d’information et de formation, difficulté à établir les causes, impossibilité de garder des traces... Quand la maladie surgit, parfois des dizaines d’années après une exposition professionnelle, les travailleurs sont bien seuls.
Depuis 2014, la consultation du risque de l’Institut Sainte-Catherine accompagne les patients atteints de cancers du poumon, dans la démarche de reconnaissance en maladie professionnelle. Une initiative unique en France, mais à la pérennité fragile.
Moins d’un cancer professionnel sur dix est reconnu comme lié au travail, parce qu’il faut prouver l’exposition des salariés à des produits toxiques, des dizaines d’années plus tard. L’État manque de volonté pour contraindre les patrons à conserver les dossiers. Des initiatives militantes tentent de garder cette mémoire.
Un quart des apprentis sont exposés à un produit cancérogène dans leur entreprise, et ils sont 90 % dans certaines filières : carrosserie, rénovation des bâtiments, esthétique, coiffure... Alors que le gouvernement a fait de l’alternance une priorité, la prévention n’est souvent pas au rendez-vous.
Professionnelles du ménage et de l’esthétique, hôtesses de l’air... elles risquent davantage de déclarer un cancer lié à leur travail. Mais le faire reconnaître est quasiment impossible. La faute au manque de recherches, à la précarité et aux stéréotypes.
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