La lutte symbolique des salariées de Vertbaudet : « On nous traite comme ça parce qu’on est des mères isolées »
Depuis plus de deux mois, les préparatrices de commandes de Vertbaudet font grève pour obtenir une augmentation de salaire. Avec 1 300 euros nets par mois, ces mères célibataires n’ont pour la plupart que leur maigre salaire pour nourrir leurs enfants. Leur combat est devenu le symbole des luttes pour « l’émancipation des travailleuses par elles-mêmes », selon Sophie Binet, la nouvelle secrétaire générale de la CGT.
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MarquetteMarquette-lez-Lille (Nord).– Lorsque la grève a commencé le 20 mars dernier, un braséro trônait au milieu du piquet. Il réchauffait les corps grelotants autant qu’il avivait les espoirs des 82 salariées de Vertbaudet mobilisées pour leur salaire. Deux mois plus tard, les premiers soleils sont apparus, mais toujours aucune revalorisation en vue. Les grévistes couchent même une serviette sur l’herbe pour y faire bronzette. « On pensait que la direction ferait un pas vers nous, qu’au bout d’une semaine, ce serait réglé », résume Jennifer.